Le kamikaze visait des lycéens qui devaient se réunir dans une école secondaire scientifique pour garçons dans la ville de Potiskum. L’explosion a tué près de 50 personnes et blessé 79 autres, ont déclaré des témoins.
Mais selon Abubakar Isa, enseignant à l'école, le nombre de morts est probablement beaucoup plus élevé.
Isa avance, lui, le chiffre de 70 morts et 70 blessés parmi les étudiants. D’après lui, les dégâts auraient été plus importants si tous les étudiants étaient arrivés à l’école en ce moment.
Potiskum est situé à Yobe, l’un des trois états que le gouvernement a placés en état d’urgence l’année dernière à la suite des attaques du groupe islamique Boko Haram.
L'attentat n’a pas encore été révendiqué. Mais Boko Haram s’était déjà par le passé illustré par des attaques dans des écoles de cette région. Et la plus remarquable de ces attaques celle au cours de laquelle plus de 200 lycéennes ont été enlevées d’une école secondaire dans le village de Chibok en avril.
Mohammed Sani qui déposait son fils lundi à l’école scientifique de garçons au moment de l’explosion, a témoigné avoir entendu un bruit assourdissant accompagné d’une violente secousse.
Cette nouvelle attaque survient au moment où des négociations ont lieu entre le gouvernement nigérian et Boko Haram. La libération de 200 lycéenne est parmi les sujets sur lequel de les négociations achoppent.