M. Saraki, troisième personnalité politique la plus importante du Nigeria, est accusé de conspiration criminelle et de falsification du règlement du Sénat, tout comme son adjoint, Ike Ekweremadu, présent à ses côtés sur le banc des accusés. Il est également accusée d'avoir dissimulé des biens acquis avec des fonds publics détournés quand il était gouverneur de l'Etat de Kwara, dans l'ouest du pays, entre 2003 et 2011, des chefs d'accusation qu'il rejette.
Selon l'ordonnance de mise en accusation, les accusés "ont falsifié le règlement" du Sénat utilisé pour le scrutin de juin 2015, au cours duquel MM. Saraki et Ekweremadu ont été élus. Ils encourent une peine maximale de 14 ans de prison.
Le juge Yusuf Halilu a autorisé leur liberté conditionnelle et ajourné le procès au 11 juillet.
M. Saraki, membre du Congrès progressiste (APC) du président Muhammadu Buhari, est devenu président du Sénat après s'être assuré du soutien du principal parti d'opposition, le Parti démocratique populaire (PDP) de l'ancien président Goodluck Jonathan. Certains voient donc une dimension politique à son procès.
Avec AFP