Ce satisfecit tombe à quelques semaines de l'élection présidentielle, jouée d'avance selon l'opposition. Le président Abdel Fatah al-Sissi, qui brigue un second mandat, a fait du redressement économique l'un de ses chevaux de bataille.
Le FMI avait approuvé en novembre 2016 un prêt de 12 milliards de dollars à l'Egypte, en difficulté économique après la période de troubles politiques qui a suivi la révolte de janvier 2011 et la chute du président Hosni Moubarak.
Parallèlement, Le Caire a lancé en 2016 un programme drastique de réformes économiques en vue de l'obtention de ce prêt.
En novembre 2016, le gouvernement a ainsi décidé de laisser flotter sa monnaie qui a perdu la moitié de sa valeur par rapport à l'euro et au dollar.
Dans la foulée, le gouvernement a drastiquement réduit les subventions étatiques, notamment sur l'énergie et les carburants ainsi que sur des biens de consommation jugés non prioritaires.
En conséquence, l'Egypte a connu une inflation galopante avec un pic en juillet autour de 35%. Depuis, la population se plaint des hausses des prix qui ont eu un impact important sur les familles modestes et de la classe moyenne.
Cette inflation, qui s'est résorbée ces derniers mois, devrait retomber autour de 12% en juin 2018. En 2019, l'Egypte devrait retrouver une inflation à un chiffre, selon le FMI.
"Les réformes qui ont été entreprises jusqu'à présent ont été bien mises en oeuvre et nous commençons à en voir les effets", a déclaré mardi lors d'une conférence de presse en ligne Subir Lall, chef de la mission du FMI pour l'Egypte.
Le FMI effectue des examens périodiques des réformes entreprises en Egypte, tout en accordant au Caire des tranches du prêt de 12 milliards.
En décembre, le FMI a approuvé l'octroi d'une nouvelle tranche de prêt de quelque 2,03 milliards de dollars. Il s'agissait de la troisième tranche accordée à l'Egypte par l'institution, qui a déboursé à ce jour environ 6,08 milliards de dollars.
Dans un rapport publié mardi, le FMI a estimé que la croissance économique de l'Egypte a atteint 4,2% pour l'année budgétaire qui s'est terminée en juin 2017, contre 3,5% l'année précédente. Et le FMI prévoit une croissance de 4,8% pour l'année suivante.
M. Lall a également commenté mardi l'impact social du programme de réformes en assurant que des "efforts importants pour protéger les plus vulnérables" ont été effectués.
Avec AFP