Réunis à l'appel d'un nouveau "Mouvement de la liberté", alliant partis et groupes de la société civile hostiles à M. Zuma, les manifestants, se sont rassemblés dans un parc de la capitale, brandissant des pancartes "Zuma doit partir".
Accusé de piller les deniers publics, le chef de l'Etat est confronté depuis des mois à la grogne croissante de la population.
Le remaniement ministériel controversé qu'il a ordonné fin mars, marqué par le limogeage du respecté ministre des Finances Pravin Gordhan, a précipité des dizaines de milliers de personnes dans les rues du pays pour réclamer sa démission.
La mobilisation de jeudi a toutefois nettement marqué le pas comparée à celle des rassemblements précédents.
Devant une foule composée pour l'essentiel de militants du principal parti d'opposition, l'Alliance démocratique (DA), Zelda La Grange, l'ex-secrétaire de l'icône Nelson Mandela, a appelé Jacob Zuma à démissionner.
"Nous voulons un président qui respecte la Constitution, qui respecte tous les Sud-Africains (...) et qui se respecte assez lui-même pour partir quand le peuple le lui demande", a-t-elle lancé.
"Nous sommes ici pour sauver notre démocratie d'un gouvernement corrompu", a pour sa part souligné le chef de la DA, Mmusi Maimane.
Fêtant lui aussi le "Jour de la liberté" dans sa province du Kwazulu Natal (est), M. Zuma a raillé à distance ses adversaires.
"Il y en a à Pretoria qui commémorent à leur façon (...) à ceux qui ne seraient pas au courant, les célébrations nationales ont lieu ici", a-t-il déclaré en zoulou, cité par la presse locale.
Plusieurs partis d'opposition ont déposé au Parlement une nouvelle motion de défiance contre le président qui doit être débattue à une date qui n'a pas encore été fixée.
Fort d'une large majorité de députés (249 sur 400), Jacob Zuma dont le mandat expire en 2019, devrait y survivre.
Avec AFP