Il n'a jamais été aussi urgent de s'unir pour stopper la trajectoire actuelle de l'Afrique du Sud", assure un communiqué du mouvement qui appelle les Sud-Africains à manifester le 27 avril prochain, "Jour de la liberté", férié dans le pays.
"Dans cet esprit, nous avons décidé de nous rassembler dans un large mouvement (...) pour initier une série de marches afin que les Sud-Africains puissent exprimer leur colère légitime contre les actions du président Zuma", poursuit le texte.
"Nous devons avoir de l'énergie pour cette lutte. Nous ne nous épuiserons pas car nous luttons pour la liberté de chacun d'entre nous", a lancé le chef de l'Alliance démocratique (DA), Mmusi Maimane, lors d'une conférence de presse organisée dans le township de Soweto, symbole de la lutte anti-apartheid.
Ce nouveau mouvement, qui ne se définit par comme un parti politique, n'inclut pas pour l'instant les Combattants pour la liberté économique (EFF) de Julius Malema, deuxième parti d'opposition.
L'organisation a reçu un soutien de poids en la personne de Desmond Tutu, qui a tweeté qu'il soutenait "le principe d'une coalition unie en appelant tous les Sud-Africains à rejoindre la marche" du 27 avril.
"Il est important de s'unir en tant que Sud-Africains pour mettre fin à la corruption dans le secteur public", a-t-il ajouté.
Le président Jacob Zuma, empêtré dans plusieurs scandales de corruption, fait face à la grogne croissante de la population.
Fin mars, il a procédé à un remaniement ministériel controversé qui a notamment conduit au limogeage du respecté ministre des Finances Pravin Gordhan par Malusi Gigaba, un de ses proches.
Plusieurs manifestations rassemblant des dizaines de milliers de personnes ont depuis secoué les principales villes sud-africaines pour réclamer la démission de M.Zuma.
Une motion de défiance visant le chef de l'Etat, à l'initiative de l'opposition, doit être discutée à une date encore inconnue devant le Parlement.
Fort d'une large majorité de députés (249 sur 400), Jacob Zuma dont le mandat expire en 2019, devrait y survivre politiquement.
Avec AFP