L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) atteste notamment que Téhéran n'a pas enrichi d'uranium à des degrés prohibés ni constitué de stocks illégaux d'uranium faiblement enrichi ou d'eau lourde.
Ce satisfecit, attendu, intervient à moins de trois mois de la fin d'un ultimatum fixé par M. Trump pour "remédier aux terribles lacunes" de l'accord, que durant sa campagne il avait menacé de "déchirer" au grand dam des alliés des Etats-Unis.
Conclu en juillet 2015 sous l'administration Obama entre l'Iran et les grandes puissances (Etats-Unis, Chine, Russie, France, Royaume-Uni et Allemagne), le texte bride et encadre strictement les activités nucléaires de Téhéran de façon à garantir leur nature pacifique.
Mais depuis l'arrivée de M. Trump à la présidence, Washington agite régulièrement la menace d'un rétablissement de sanctions contre l'Iran levées à la suite du texte, une initiative qui signerait de facto la fin de l'accord et qu'ont dénoncée les autres parties prenantes.
Le vice-président américain Mike Pence a réaffirmé fin janvier à Jérusalem qu'à ses yeux le texte était un "désastre" et que les Etats-Unis s'en désengageraient "immédiatement" s'il n'était pas amendé comme ils l'exigent.
Téhéran, qui a toujours assuré que son programme nucléaire n'a aucune visée militaire, a contre-attaqué début février en accusant Washington de "violation du TNP", le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires, après l'annonce par les Etats-Unis qu'ils voulaient se doter de nouvelles armes nucléaires de faible puissance.
Le président iranien Hassan Rohani s'est parallèlement dit "satisfait que Trump, après un an de présence a la Maison Blanche, n'ait toujours pas réussi à déchirer l'accord nucléaire comme il l'avait dit".
"L'accord nucléaire est si solide qu'il a résisté pendant un an aux pressions américaines", a-t-il souligné le 6 février, tout en relevant le regain d'incertitude que font peser les dernières menaces de l'administration Trump sur l'accord.
Avec AFP