La Tunisie a connu de nouveaux affrontements entre policiers et manifestants, mercredi. Les médiaux occidentaux font état d’au moins un mort. La police a eu recours au gaz lacrymogène pour disperser les manifestants à Tunis, où l’armée a été déployée. Le gouvernement a annoncé l’imposition d’un couvre-feu nocturne dans la capitale.
Ces nouvelles émeutes contre le chômage et la vie chère ont eu lieu quelques heures après l’annonce, par le Premier ministre Mohamed Ghannouchi, du remplacement du ministre de l’Intérieur.
Les autorités tunisiennes situent le bilan des émeutes à au moins 21 morts, tandis que des groupes des droits humains parlent de 35 victimes.
La Haut-Commissaire aux Droits de l’Homme de l’Onu, Navi Pillay, a exhorté le gouvernement à s’assurer que les forces de sécurité fassent preuve de retenue dans l’usage de la force contre les manifestants. Mme Pillay a aussi appelé à l’ouverture d’une enquête « transparente et crédible » au sujet de ces troubles.
Les reportages télévisés montrent des immeubles incendiés et des magasins fermés dans les autres régions de la Tunisie.
Les autorités tunisiennes ont annoncé, mercredi, qu’elles allaient remettre en liberté les personnes arrêtées lors des précédentes manifestations.