Le président du Parlement tunisien, Fouad Mebazza, a prêté serment, samedi, comme président de la République. Il a appelé le Premier ministre, Mohamed Ghannouchi, à former un gouvernement d’union nationale. Selon la Constitution, le président intérimaire dispose de 60 jours pour organiser de nouvelles élections.
La situation demeure calme, mais tendue en Tunisie après la fuite, vendredi, du président Zine El Abidine Ben Ali sous la pression d'un soulèvement populaire. M. Ben Ali s’est réfugié en Arabie saoudite.
Des coups de feu sporadiques ont été signalés dans la capitale, Tunis, qui est quadrillée par la police et les blindés de l’armée. Les rues sont jonchées de débris après les violents heurts et les pillages du vendredi.
Les autorités tunisiennes ont fait état de la mort de 42 personnes dans un incendie qui a dévasté une prison de Monastir, au sud de la capitale.
Au moins 23 personnes ont péri dans les violences provoquées en Tunisie par la flambée des prix des produits de première nécessité et le chômage
La fuite de Ben Ali a été saluée par les militants de l’opposition en Egypte, qui espèrent qu’un soulèvement similaire mettra fin au régime du président Hosni Mubarak.
Le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine a annoncé qu’il reconnaît Fouad Mebazza comme président de la Tunisie.
Pour sa part, le président Nicolas Sarkozy a offert l’appui de la France au processus démocratique en Tunisie.
