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Appel à la paix des chefs coutumiers du Kasaï en RDC


Des familles ayant fui les attaques des milices dans la province du Kasai en République démocratique du Congo (RDC) arrivent dans l’installation récemment établie de Lóvua au nord de l’Angola, 2017. © HCR/ Rui Padiha
Des familles ayant fui les attaques des milices dans la province du Kasai en République démocratique du Congo (RDC) arrivent dans l’installation récemment établie de Lóvua au nord de l’Angola, 2017. © HCR/ Rui Padiha

Une conférence sur la paix au Kasaï, dans le centre de la République démocratique du Congo, a pris fin jeudi, marquée par un message d'apaisement d'un proche d'un chef coutumier dont la mort dans un assaut militaire a plongé cette région dans la violence.

La région du Kasaï (cinq provinces au total) est secouée depuis septembre 2016 par des violences entre les forces de sécurité et des miliciens se réclamant du chef coutumier Jean-Pierre Mpandi alias Kamuina Nsapu, tué en août 2016. Bilan: 3.000 morts dont deux experts des Nations unies, 1,4 million de déplacés.

"Pour toutes les atrocités survenues à la suite des agissements de notre frère, feu le grand chef Jean-Pierre Mpandi, je demande pardon à la nation et à mes frères de l'espace Kasaï", a déclaré mercredi Mathieu Ntolo Mutatayi, porte-parole de la famille Kamuina Nsapu.

M. Ntolo a aussi exhorté les autorités "à s'attaquer aux causes de la crise".

Lors de la cérémonie de clôture, présidée par le Premier ministre congolais Bruno Tshibala, des chefs coutumiers ont signé "un acte d'engagement" pour éviter tout recours à la violence dans le règlement des conflits.

Inaugurant le forum mardi, le président de la RDC Joseph Kabila avait exigé que "justice soit faite" et "qu'aucun crime commis ne reste impuni".

Début août, des enquêteurs du Haut-commissariat des droits de l'Homme de l'ONU avaient répertorié 250 exécutions sauvages dans le Kasaï entre mars et juin, perpétrées par des agents de l'État, des milices ou des rebelles. Le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, avait estimé que ces témoignages étaient "infondés".

Avec AFP

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