Le général McMaster s'était rendu la veille à Kaboul où il avait évoqué un durcissement des positions américaines envers le Pakistan, considéré par certains comme un allié peu fiable pour les Etats-Unis.
Sa visite à Kaboul était intervenue quatre jours après le largage d'une méga-bombe par l'armée américaine sur des positions du groupe Etat islamique dans l'Est de l'Afghanistan.
"Le général McMaster a salué la progression démocratique et économique du Pakistan, et souligné le besoin de s'attaquer au terrorisme sous toutes ses formes", a indiqué l'ambassade américaine à Islamabad dans un communiqué.
De leur côté, les services de M. Sharif ont indiqué que "le général McMaster a (...) assuré le Premier ministre que la nouvelle administration (américaine NDLR) était engagée à (...) travailler avec le Pakistan pour parvenir à la paix et à la stabilité en Afghanistan et dans la région".
Les troupes américaines sont déployées en Afghanistan depuis le renversement en 2001 du régime taliban.
Dirigeant l'opération de l'Otan, elles comptent aujourd'hui 8.400 hommes, appuyés par 5.000 soldats de pays alliés pour soutenir le gouvernement afghan, alors que les efforts pour négocier la paix entre Kaboul et les insurgés islamistes talibans semblent à l'arrêt.
Lors d'un entretien à la chaîne afghane Tolo, McMaster n'a pas souhaité indiquer si les Etats-Unis comptaient augmenter leur présence militaire.
Mais il s'est montré critique envers le Pakistan, un allié des Etats-unis accusé de longue date d'avoir soutenu en sous-main les talibans afghans et abrité le chef d'Al-Qaïda Ben Laden, tué au Pakistan en 2011.
"Pendant de très nombreuses années, nous avons espéré que les dirigeants pakistanais comprendraient que c'est dans leur intérêt de lutter contre ces groupes de façon moins sélective que par le passé, et que la meilleure façon de défendre leurs intérêts en Afghanistan et ailleurs, c'est par la diplomatie et non en manipulant en sous-main des groupes violents", a-t-il déclaré.
Selon le gouvernement pakistanais, M. McMasters était accompagné de Lisa Curtis, une experte conservatrice favorable à la fermeté face au Pakistan. Elle est pressentie selon les médias américains pour diriger le service Asie du Sud du Conseil de sécurité nationale (NSC), un organe qui conseille la Maison blanche.
Avec AFP