Le Premier ministre palestinien Rami Hamdallah se rend lundi dans la bande de Gaza, sa première visite depuis 2015, afin de matérialiser le rapprochement entre groupes palestiniens après une décennie d'animosité.
Selon l'agence de presse officielle palestinienne Wafa, le chef du Hamas Ismaïl Haniyeh a appelé Mahmoud Abbas dimanche soir pour discuter de la visite de lundi. L'agence n'a pas donné d'autre détails.
L'Egypte soutient cette tentative de réconciliation interpalestinienne.
"Une délégation égyptienne, qui comprend notamment l'ambassadeur en Israël Hazem Khairat et deux hauts responsables des services de renseignements égyptiens, est arrivée à Gaza", en passant par la frontière avec Israël, a indiqué à l'AFP Mohammed Al-Maqdama, membre du bureau de l'Autorité palestinienne chargée de la coordination avec l'Etat hébreu.
De son côté, le Hamas a précisé que le chef de son bureau politique M. Haniyeh et son chef à Gaza, Yahya Sinouar, ont rencontré les responsables égyptiens à leur arrivée.
Par ailleurs, selon les médias palestiniens, le ministre de la Culture de l'Autorité palestinienne Ehab Bseiso est aussi arrivé à Gaza et aurait pris le contrôle des bureaux de son ministère dans l'enclave.
Le Hamas et le Fatah qui domine l'Autorité palestinienne -internationalement reconnue et censée préfigurer un Etat indépendant- expriment leur confiance dans les chances de réconciliation.
Vainqueur des élections parlementaires en 2006, ensuite privé de son succès sous les pressions internationales, le Hamas, considéré comme une organisation terroriste par Israël, les Etats-Unis ou l'Union européenne, a pris en 2007 le pouvoir à Gaza au prix de combats avec le Fatah.
Les divisions palestiniennes sont considérées comme un des principaux obstacles à un règlement du conflit avec Israël et à une solution dite "à deux Etats" passant par la création d'un Etat palestinien comprenant la Cisjordanie et Gaza, distantes de quelques dizaines de km.
Avec AFP