Liens d'accessibilité

Dernières nouvelles

Pas d'amnistie pour Seif el-Islam Kadhafi, le fils du dictateur déchu


Le fils du dictateur, Seif al-Islam Kadhafi, sera jugé pour crimes contre l'humanité, photographie prise le 31 juillet 2012.
Le fils du dictateur, Seif al-Islam Kadhafi, sera jugé pour crimes contre l'humanité, photographie prise le 31 juillet 2012.

Le gouvernement libyen d'union nationale (GNA) a affirmé dimanche qu'il n'y aurait pas d'amnistie pour les crimes contre l'humanité, dont est notamment accusé Seif el-Islam Kadhafi, fils du dictateur déchu.

Le Conseil présidentiel du GNA a "condamné" dimanche sur Facebook les déclarations "irresponsables du chef de la brigade chargé de garder la prison où est incarcéré Seif al-Islam" dans la ville de Zenten qui avait récemment laissé entendre que le fils Kadhafi avait bénéficié d'une amnistie.

Ces déclarations du colonel Al-Ajami al-Oteiri, chef de la brigade Aboubakr al-Seddiq, donnent l'impression "qu'il est possible pour (Seif al-Islam) ou tout auteur de crimes commis sous le régime déchu ou après son renversement, d'échapper à la sanction", poursuit-il.

"Il ne peut y avoir de prescription pour les crimes contre l'humanité dont doit répondre l'accusé Seif al-Islam Mouammar Kadhafi (...) ni d'amnistie".

La ville de Zenten (170 km au sud-ouest de Tripoli) est contrôlée par des groupes armés opposés au GNA, qui est installé dans la capitale Tripoli et reconnu par la communauté internationale mais qui peine à étendre son autorité à l'ensemble de ce pays plongé dans le chaos.

Les avocats de Seif al-Islam avaient eux aussi récemment affirmé que leur client avait été libéré à la faveur d'une amnistie décrétée par les autorités libyennes non reconnues basées dans l'est du pays, rivales du GNA.

Mais les autorités de Zenten ont assuré vendredi que Seif al-Islam Kadhafi était toujours emprisonné dans cette ville, démentant les informations faisant état de sa libération.

Le fils de l'ex-dictateur libyen fait l'objet d'un mandat d'arrêt pour crimes contre l'humanité commis pendant les huit mois de révolte en 2011. Les autorités libyennes et la Cour pénale internationale (CPI) se disputent le droit de le juger.

Il a été condamné à mort en juillet 2015 par un tribunal de Tripoli pour son rôle dans la répression meurtrière de la révolte de 2011.

Le GNA a dit à ce propos qu'il était "prêt à coopérer avec les organisations internationales, en particulier la CPI (...) dans le respect des lois et de la souveraineté de la Libye".

Avec AFP

XS
SM
MD
LG