Les plus grands doutes planent sur l'état de santé du président Buhari, dont le Nigeria reste sans nouvelles depuis son départ à Londres début mai pour raisons médicales, mais son entourage se voulait rassurant mercredi, affirmant qu'il n'y aucune raison de s'inquiéter.
"Une fois encore, je veux être très très clair concernant la question de M. le président: il est entre de bonnes mains et il n'y aucune raison de s'alarmer", a affirmé Lai Mohammed, ministre de la Communication, en marge d'une réunion du gouvernement à Abuja.
Mardi, la première dame du Nigeria, Aisha Buhari, est partie en Grande-Bretagne au chevet de son époux, remerciant "les millions de Nigérians qui prient pour son prompt rétablissement".
En début d'année, M. Buhari, 74 ans, avait déjà passé près de deux mois à Londres pour des raisons de santé. A son retour il avait confié "n'avoir jamais été aussi malade", alors que ses proches et ses porte-parole n'avaient cessé de dire qu'il était "en pleine forme".
Les causes de sa maladie n'ont pas été dévoilées, mais il a semblé extrêmement affaibli lors de ses dernières apparitions publiques.
En avril, le chef de l'Etat a manqué trois conseils des ministres, ainsi que le mariage de son petit-fils, affirmant qu'il avait besoin de se reposer davantage.
Les deux premières années de son mandat ont été ternies par ses problèmes de santé récurrents et des interrogations sur ses capacités physiques à diriger le pays, un géant de 190 millions d'habitants.
Si Muhammadu Buhari démissionne de la présidence ou s'il vient à décéder pendant son mandat, le pouvoir reviendra à son vice-président, Yemi Osinbajo, comme ce fut le cas en 2010 à la mort d'Umaru Yar'adua en 2010, après des mois de silence et d'incertitudes.
Bien que M. Osinbajo occupe actuellement le poste de président par interim - c'est lui qui s'est rendu au sommet du G7 en Italie la semaine dernière -, l'absence du chef d'Etat crée un vide et un manque de décisions politiques majeures, alors que le Nigeria traverse une grave crise économique.
Avec AFP