Bras levés puis poings serrés, Ronaldo a savouré ce premier succès, péniblement décroché au bout d'une folle fin de match, entre but validé par la goal-line technology mais annulé par la VAR, longue blessure du gardien véronais Sorrentino et but de la délivrance signé Bernardeschi dans le temps additionnel.
Le Portugais a joué l'intégralité de la partie, d'abord en tant qu'avant-centre puis à gauche après l'entrée de Mandzukic, quand les bianconeri, qui avaient pourtant ouvert le score par Khedira dès la 3e minute, étaient menés 2-1
Sans briller particulièrement, il a tout de même accumulé les occasions face à un coriace Chievo, que beaucoup imaginent pourtant en Serie B en fin de saison.
Après deux tirs non-cadrés, l'ancien Madrilène a trouvé la cible à trois reprises (48, 61e, 66e), avant d'être contré in extremis et d'inquiéter encore Sorrentino et ses 39 ans sur le premier coup franc jambes écartées de son aventure turinoise.
- Ronaldo chez Juliette -
Tout est perfectible, bien sûr, après seulement trois semaines dans son nouveau club, de sa condition physique à son entente avec Dybala, qui sera forcément la clé des succès ou des difficultés de la Juve cette saison.
En attendant les progrès et le premier but qui s'était également refusé à Maradona et à l'autre Ronaldo, le Brésilien, à leur arrivée dans la Botte, CR7 a donc eu droit pour ses premiers pas en Serie A à une vraie enceinte à l'italienne, le stade Bentegodi de Vérone: béton, piste d'athlétisme, tribunes en plein cagnard et ramasseurs de balle en grève sans préavis quand l'équipe locale prend l'avantage.
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Il était entré le dernier de son équipe à l'échauffement, accompagné par un rugissement de plaisir des très nombreux tifosi de la Juventus présents pour ce premier match du championnat.
De "Roméo et Juliette" à "Ronaldo chez Juliette", le premier effet Cristiano s'est fait sentir jusqu'en plein coeur de la "Ville des Amoureux", avec une quantité invraisemblable de maillots floqués du N.7, jusque sous le célèbre balcon de Juliette où se massent les touristes.
Autour du stade, le N.10 de Paulo Dybala résistait, un peu, mais ce n'est sans doute qu'une question de temps avant que la vague CR7 n'emporte tout.
- "C'est le meilleur" -
Le petit Leone, accompagné au stade par son père, avait lui déjà l'équipement complet du N.7 et les idées claires: "C'est le meilleur, c'est tout".
Pour le modeste Chievo, à l'origine un club de quartier de la ville, la venue de l'ancien Madrilène a provoqué un certain émoi, entre le déploiement d'unités anti-terroristes et les angoisses d'un service de presse parlant de "chaos".
La presse sportive, elle, avait consacré dans la matinée des pages et des pages au phénomène portugais, heureuse aussi que l'Italie du football se retrouve sous les projecteurs grâce à cet attaquant qui attire la lumière.
"Essayez de l'attraper" titrait la Gazzetta dello Sport; "Arrête-moi si tu peux", ajoutait le Corriere dello Sport, qui surnommait aussi le Portugais "l'ennemi public N.7".
Ronaldo, qui a déjà un parfum de glace et une pizza à son nom à Turin, n'a pas précisément été recruté pour battre le Chievo. Il a déjà fait vendre des milliers de maillots et fait exploser les compteurs de la Juve sur les réseaux sociaux, mais sa mission est bien d'aider le club piémontais à enfin gagner la Ligue des champions.
Quant au premier but, il pourrait tomber dès la semaine prochaine à domicile face à la Lazio Rome. Maradona et Ronaldo avaient en effet marqué pour leur deuxième match italien.
Avec AFP