Les violences de samedi, de bilan inconnu, ont opposé des Touareg de la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA, ex-rébellion à dominante touareg) et d'autres du Groupe d'autodéfense touareg Imghad et alliés (Gatia), un mouvement de la Plateforme (coalition pro-gouvernementale).
Ces affrontements se sont déroulés à une quarantaine de kilomètres à l'est de Kidal, chef-lieu de région, moins de dix jours après des combats à l'arme lourde dans cette ville, les 21 et 22 juillet.
Aucune information n'a fait état de "la reprise des combats aujourd'hui (dimanche) à l'est de Kidal. Mais tout le monde dit que c'est un calme précaire qui règne", a déclaré l'élu, contacté depuis Bamako.
Depuis samedi, les responsables de la CMA et du Gatia n'ont pu être joints par l'AFP. Mais dans un communiqué reçu dimanche par l'AFP, le Gatia évoque un différend à caractère tribal intertouareg, entre Imghad et Ifoghas.
"La crise actuelle de Kidal tire ses origines du conflit intercommunautaire qui oppose les Imghads et les Ifoghas, que ces derniers tentent de nier en public, empêchant sa prise en charge dans toutes les discussions", affirme le secrétaire général du Gati, Fahad Ag Almahmoud, dans ce communiqué daté de samedi.
Il met en cause le Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA), une des composantes de la CMA, pour entrave à "la libre circulation des personnes et des biens" et l'accuse par ailleurs de manoeuvres pour "empêcher la réconciliation" entre communautés touareg et arabe.
Le 21 juillet, un élu local avait indiqué à l'AFP que les violences étaient liées à une querelle de "leadership" entre rivaux Imghad et Ifoghas, sans fournir de détails. Samedi, une autre source sur place a parlé d'une bataille pour le contrôle de la ville.
Les Touareg - minoritaires au Mali mais très présents dans la région de Kidal - sont représentés dans les deux camps qui se sont affrontés dans le passé puis ont enterré la hache de guerre par un "pacte d'honneur" conclu au dernier trimestre de 2015.
La CMA, la Plateforme et le gouvernement malien ont signé en mai-juin 2016 un accord pour la paix et la réconciliation au Mali, en proie depuis quatre ans à des troubles, notamment des attaques jihadistes récurrentes.
Avec AFP