"Sur 42 prévenus jugés, 17 ont écopé de 2 à 7 ans de prison, 21 autres ont été relaxés", à l'issue du procès qui s'est déroulé du 2 au 7 juillet. Le jugement des quatre autres est renvoyé à la mi-octobre, a précisé Chaïbou Samna, le procureur de la république au tribunal de grande instance de Niamey.
Il a assuré que d'autres procès seront programmés en octobre à Diffa, mais sans donner le nombre de personnes concernées.
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Les prévenus étaient des Nigériens, des Maliens et des Nigérians notamment. Ils étaient poursuivis pour "association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste", selon une autre source judiciaire.
Certains ont été "capturés lors de combats" ou de contrôles "en vertu de l'état d'urgence" imposé dans la région de Diffa, frontalière du nord-est du Nigeria, selon une source sécuritaire.
Les premiers procès de membres présumés de Boko Haram s'étaient tenus en mars 2017 à Niamey. Plusieurs d'entre eux avaient été condamnés à des peines de 3 à 9 ans de prison et d'autres avaient été relaxés faute de preuves suffisantes.
Cette année, ils ont été délocalisés à Diffa, théâtre depuis février 2015 de nombreuses attaques de Boko Haram, basé dans le nord-est du Nigeria voisin. Pour cela, les prévenus ont été transférés à Diffa depuis leurs prisons de Niamey ou de Kollo et Koutoukalé, deux villes du sud-ouest du pays.
Boko Haram ne dispose pas de bases arrière au Niger. Mais de nombreux jeunes de Diffa ont rejoint les jihadistes à partir de 2015, appâtés par les offres de Boko Haram qui leur propose jusqu'à 300.000 francs CFA par mois (450 euros).
Depuis décembre 2016, 200 combattants nigériens de Boko Haram ont déposé les armes et se sont rendus aux autorités de Diffa, selon ces dernières. Ces repentis sont internés dans un camp d'accueil où ils doivent subir un programme de déradicalisation puis bénéficier d'une amnistie avant de retrouver leurs proches.
Avec AFP