Dans un communiqué, le ministère chinois des Affaires étrangères a salué mardi soir "l'issue positive" de la rencontre entre le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un et une délégation sud-coréenne à Pyongyang.
Les deux pays se sont mis d'accord pour organiser fin avril un sommet entre M. Kim et le président sud-coréen Moon Jae-in dans la zone démilitarisée qui les sépare, a annoncé la Corée du Sud.
Selon la même source, Pyongyang serait prêt à suspendre ses essais nucléaires et ses tirs de missiles et à aborder avec Washington la question longtemps absolument taboue de sa dénucléarisation, pour peu que les Etats-Unis s'engagent à ne pas l'attaquer ou à renverser son régime.
"Nous espérons que la Corée du Nord et la Corée du Sud mettront en oeuvre sincèrement ce consensus et poursuivront leurs efforts visant à progresser vers la réconciliation et la coopération", a déclaré le porte-parole chinois, Geng Shuang.
"La Chine est prête à continuer à jouer son rôle à cette fin", a-t-il assuré.
Avant l'annonce de Séoul, M. Geng avait déclaré mardi que le rapprochement entre les deux Corées "devrait être étendu" afin d'inclure les Etats-Unis.
Après des mois de tensions et de menaces réciproques, la tension entre Pyongyang et Washington a considérablement baissé depuis le début de l'année et l'annonce par la Corée du Nord de sa participation aux jeux Olympiques d'hiver organisés en Corée du Sud.
Le président américain Donald Trump a salué mardi les signes d'ouverture de la Corée du Nord, jugeant "sincère" l'offre de dialogue formulée par Pyongyang.
Si elle a soutenu les sanctions de l'ONU visant à forcer son voisin à renoncer à son programme nucléaire, la Chine, qui assure 90% du commerce de la Corée du Nord, a appelé inlassablement ces derniers mois Pyongyang et Washington au dialogue, dans l'espoir d'éviter un conflit armé à sa porte.
Pékin avait appelé l'an dernier Américains et Sud-coréens à suspendre leurs manoeuvres militaires conjointes, en échange d'une suspension par Pyongyang de son programme nucléaire.
Avec AFP