Jeudi, ce sont les mêmes ingrédients qui ont encore fait le succès du Heat après celui du match N.1: un acharnement à chasser le ballon adverse, qui s'est traduit par onze interceptions dont deux de Jimmy Butler dans le money-time, et une capacité à être de sang froid dans ces mêmes instants pour mettre les paniers qui comptent.
La résilience a aussi été du côté du Heat, bien mal embarqué au coeur du deuxième quart-temps, alors mené 58-41 par des C's récitant alors trop tranquillement leur basket, et qui a su montrer tout son caractère au retour des vestiaires.
Et c'est l'intérieur Bam Adebayo, qui avait réussi un exceptionnel contre main gauche sur la tentative de dunk de Jayson Tatum deux jours plus tôt, qui a lancé la révolte dans un registre plus offensif cette fois en écrasant tout dans la raquette adverse. Il a inscrit dans ce troisième quart-temps 15 de ses 21 points au total (10 rbds, 4 passes), et Miami d'infliger un gros éclat (37-17) dont ne se remettra pas Boston.
"On aime se rendre les choses un peu difficiles. On est les +comeback kids+", a souri après-coup Butler.
Ce renversement de situation sera le seul du match puisque malgré un rapproché à trois longueurs dans la dernière minute (104-101) après deux paniers derrière l'arc de Jaylen Brown (21 pts), c'est le Heat qui a bel et bien maîtrisé le money-time.
- Colère chez les C's -
Outre sa défense dissuasive, Jimmy Butler a inscrit 6 de ses 14 points dans ces instants décisifs, parachevant un travail collectif, qui doit aussi son succès aux paniers à longue distance de Duncan Robinson (6/12, 18 pts) et à l'apport encore précieux de Tyler Herro en sortie de banc (11 pts, 9 rbds, 5 passes).
Ce qui a apparaît également comme une des clés de la réussite de l'équipe floridienne se situe dans sa défense de zone mise en place par Erik Spoelstra qui gagne pour l'heure son duel à distance avec l'entraîneur d'en face Brad Stevens.
La colère s'est en tout cas fait entendre dans leur vestiaire, avec des cris et jets d'objets rapportés par ESPN, Marcus Smart sortant même en furie en lançant quelques noms d'oiseaux. Ce que les joueurs ont refusé de commenter après coup, mais qui tend au moins à démontrer leur volonté de se battre jusqu'au bout.
Or, quand deux équipes sont si proches d'un point de vue du jeu, c'est bien l'état d'esprit qui prime pour faire la différence.
"Je sais que tout le monde veut parler du schéma tactique", a ainsi commenté Erik Spoelstra après la rencontre, interrogé sur ses choix gagnants. "Mais ce qui compte c'est l'investissement, les efforts. Faire tous les efforts possibles, peu importe le schéma."
Démonstration attendue samedi lors du match N.3, déjà crucial pour les chances de survie de Boston.
Mais les Celtics, s'ils ont manqué de solutions dans les dernières minutes et probablement de réponse au défi physique imposé en seconde période par Miami, ne sont une nouvelle fois pas passés loin de s'imposer.
L'incrédulité doit forcément les habiter, d'autant que leur domination a été éclatante dans la première partie du match, dans le sillage de Kemba Walker, auteur de 23 points (7 rebonds, 3 passes) et de Jayson Tatum (21 pts).