En décembre 2013, près de 3.000 rebelles de l'ex-Séléka - mouvement qui avait renversé en 2013 le président François Bozizé avant une contre-offensive des anti-Balaka et l'intervention militaire francaise Sangaris - s'étaient installés dans des casernes militaires à Bangui.
Certains de ces combattants sont rentrés chez eux après la perte du pouvoir de la Séléka dans Bangui, mais environ 1.200 occupent toujours trois casernes, selon les autorités.
La plupart de ces ex-rebelles viennent de régions éloignées du nord de la Centrafrique.
"On est en train de +relancer l'armée+ donc c'est important de retrouver les casernes", a indiqué à l'AFP la ministre de la Défense Marie-Noëlle Koyara, jointe par téléphone.
En dépit d'une enveloppe de 100.000 FCFA (152 euros) prévue par le gouvernement pour chaque combattant, certains d'entre eux refusent de partir et demandent une somme plus élevée.
"Je pense que 100.000 francs ne sont pas suffisants. On va faire quoi dehors avec 100.000 francs? Vivre comme des clochards?", a déclaré mardi à l'AFP Hissène Scheiker, "commandant" des ex-combattants au Camp Béal, qui faisait office de ministère de la Défense sous le régime Bozizé.
"Nous, on veut 2 millions de FCFA (environ 3.000 euros) par tête, et rentrer dans le DDRR (processus de désarmement, mis en place par le gouvernement et soutenu par l'ONU)", a ajouté M. Scheiker, qui estime qu'un millier de personnes, dont des femmes et enfants, vivent dans cette caserne.
En plus du camp Béal, qui abrite la plupart des ex-combattants, deux autres casernes doivent être libérées: le Régiment de Soutien et des Services (RSS) et le Régiment de défense opérationnelle du territoire (RDOT).
A plusieurs reprises, les occupants de ces camps ont manifesté leur mécontentement, empêchant la circulation sur les artères longeant ces casernes, pour exiger de meilleures conditions de vie.
Plusieurs dizaines d'autres ex-combattants occupent toujours illégalement des maisons et villas de particuliers dans le nord de Bangui, et, ce, malgré l'appel à l'aide des propriétaires au gouvernement pour les déloger.
Avec AFP