Des manifestants et la police se sont affrontés dans deux villes de l’Est de l’Egypte, alors que des milliers d’Egyptiens sont descendus dans la rue, à travers le pays, pour la troisième journée consécutive.
La police a eu recours au gaz lacrymogène et aux balles en caoutchouc, jeudi, à Suez, contre les protestataires. Ces derniers ont incendié, mercredi soir, un immeuble gouvernemental ainsi qu’un commissariat de police. D’autres ont tenté de jeter une bombe incendiaire sur le siège local du Parti démocratique national, au pouvoir, avant d’être repoussés par la police. Les heurts ont fait au moins 55 blessés.
Des centaines de manifestants ont aussi confronté la police à Ismaïlia.
C’est dans ce contexte que l’ancien directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique, l’Egyptien Mohamed ElBaradei, a regagné son pays. Il a quitté Vienne, jeudi, dans le but de se joindre à la campagne contre le régime du président Hosni Mubarak, au pouvoir depuis plus de 30 ans.
ElBaradei a déclaré à la presse, à Vienne, qu’il est disposé à prendre la tête d’un mouvement d’opposition cherchant à obtenir le départ de M. Moubarak.
Les militants anti-gouvernementaux ont fait usage des réseaux sociaux Internet pour appeler à une grande manifestation, vendredi, au Caire. « Le Mouvement du 6 avril », groupe à l’origine de cette initiative, utilise sa page Facebook pour coordonner cette manifestation prévue après la prière du vendredi.
Mercredi, la police anti-émeute égyptienne a été déployée au Caire, pour la deuxième journée consécutive, contre des milliers de protestataires qui avaient bravé l’interdiction de tout rassemblement public.
Le gouvernement a fait état d’au moins 700 arrestations dans le pays depuis le début de la semaine.