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Le groupe Vinci n'est pas candidat à la construction du mur de Trump


«Nous sommes des travailleurs" slogan peint sur la barrière marquant la frontière à Ciudad Juarez, au Mexique, le 26 février 2017.
«Nous sommes des travailleurs" slogan peint sur la barrière marquant la frontière à Ciudad Juarez, au Mexique, le 26 février 2017.

Le géant français du bâtiment Vinci a indiqué qu'il ne participerait pas à la construction du mur promis par le président américain Donald Trump, se démarquant du souhait exprimé par le cimentier franco-suisse Lafarge d'y contribuer.

"Il faut que je prenne en compte la réalité de mon entreprise, ma culture, ma manière de faire et la sensibilité, non pas seulement de mes collaborateurs américains, mais au niveau mondial", a déclaré le patron de Vinci Xavier Huillard sur la chaîne BFM Business.

"Pour ces raisons-là, mais ça n'est pas du tout un jugement de valeur à l'égard des Etats-Unis, nous préférons plutôt ne pas toucher à ce mur", a-t-il ajouté.

Le PDG du groupe franco-suisse LafargeHolcim, Eric Olsen, s'était récemment de son côté dit prêt à vendre son ciment pour ce mur prévu à la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique, s'attirant une mise en garde du président français François Hollande. Ce dernier l'avait incité à "se montrer prudent".

Pour le patron de Vinci, "à un moment, il y a des projets qui sont trop exposés, qui représentent plus qu'un simple mur, qu'une infrastructure ou un bâtiment de génie civil". "Si nous décidons de faire quelque chose qui est susceptible de choquer une majorité de nos salariés, je crois qu'il vaut mieux l'éviter", a-t-il conclu.

Interrogé en février, Martin Bouygues, PDG du groupe français de construction Bouygues, avait aussi indiqué ne pas être intéressé par la construction de l'ouvrage voulu par le président américain, "une structure métallique" sur laquelle le géant du BTP n'a "pas de compétence particulière".

Promesse électorale du président américain, le projet de mur à la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique, évalué entre 8 et 40 milliards de dollars, est au centre d'une crise diplomatique entre Mexico et Washington et a suscité de vives critiques à travers le monde.

Avec AFP

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