"Le président Poutine est prêt à une telle rencontre", a déclaré M. Lavrov dans une interview publiée vendredi par l'agence de presse russe Ria Novosti, répondant à une question sur la possibilité que les chefs d'Etat des deux puissances se rencontrent. Il a cependant précisé qu'une telle rencontre "n'est pas encore" en préparation.
"Nous partons du principe que le président américain, dans une conversation téléphonique, a envoyé une telle invitation et déclaré qu'il serait heureux de voir Poutine à la Maison Blanche, puis de le rencontrer lors d'une visite réciproque", a expliqué M. Lavrov.
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"Etant donné que Trump a fait cette offre, nous nous attendons à ce qu'elle se concrétise", a-t-il ajouté.
Donald Trump a proposé à Vladimir Poutine une rencontre à la Maison Blanche lors d'un entretien téléphonique en mars mais cette idée n'a pas avancé depuis, dans un contexte de tensions liées à l'affaire Skripal et à l'attaque chimique présumée de Douma, en Syrie.
"Au cours de leur entretien téléphonique, c'est Trump lui-même qui a proposé une rencontre", avait déclaré début avril le conseiller du Kremlin Vladimir Ouchakov à la presse. "Trump a proposé d'organiser cette rencontre à Washington, à la Maison Blanche", avait-il précisé.
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Evoquant la Corée du Nord, Sergueï Lavrov a également prévenu qu'une dénucléarisation de la péninsule coréenne passerait par "un long processus de négociations", ajoutant que Pyongyang voudra "des garanties de sécurité en béton armé".
Il a précisé que Moscou "se félicite du dialogue inter-coréen" et de la future rencontre entre le leader nord-coréen Kim Jong Un et Donald Trump. "Nous ne pouvons que souhaiter que cette réunion réussisse", a-t-il déclaré.
A un niveau jamais atteint depuis la Guerre froide, les tensions entre Moscou et Washington ont été aggravées par l'empoisonnement début mars au Royaume-Uni de l'ex-agent double russe Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia avec un agent innervant. Cet empoisonnement est imputé par Londres à Moscou, qui dément toute implication.
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L'attaque chimique présumée contre une enclave rebelle à Douma, attribuée au régime syrien, est un autre point de tension. Les Etats-Unis et leurs alliés britannique et français ont répondu par des frappes contre trois sites présentés comme liés au programme d'armement chimique syrien. Moscou, allié de Bachar al-Assad, a condamné ces frappes.
Avec AFP