"Il y a eu audience aujourd'hui (vendredi) devant la chambre d'accusation près la Cour d'appel. Cette dernière a pris une ordonnance et a renvoyé mon client devant la Cour criminelle" de Brazzaville qui est en pleine session, a déclaré Me Yvon Éric Ibouanga.
"Au regard de la célérité de son dossier, son procès est imminent", a-t-il ajouté.
L'opposant André Okombi Salissa, 56 ans, a été candidat malheureux à la présidentielle contestée de 2016 remportée par le président Denis Sassou Nguesso, 75 ans, qui cumule 34 ans à la tête du Congo.
Il a vécu dans la clandestinité au lendemain de ce scrutin avant d'être arrêté le 10 janvier 2017.
"Il est toujours gardé à la Direction générale de surveillance du territoire (DGST)", a précisé M. Ibouanga.
M. Okombi Salissa est accusé d'atteinte à la sécurité intérieure de l'État, détention illégale d'armes et munitions de guerre.
Natif de Lékana, dans les Plateaux (centre), M. Okombi Salissa a été ministre du président Sassou Nguesso de façon ininterrompue entre 1997 et 2012.
Il a viré à l'opposition à l'approche de la dernière présidentielle de 2016.
Un autre ancien candidat malheureux à cette présidentielle, le général Jean-Marie Michel Mokoko, 71 ans, a été jugé et condamné en mai dernier à 20 ans d'emprisonnement ferme également pour atteinte à la sécurité intérieure de l'État.
Dans la même période, le général Norbert Dabira, 67 ans, ancien inspecteur des Forces armées congolaises (FAC) a été jugé et condamné à 5 ans d'emprisonnement ferme pour avoir voulu renverser le régime de Brazzaville.