"Au moins 16 civils ont été tués hier soir dans les villages de Mayele, Kalembo et Toya (territoire de Beni, Nord-Kivu). Les ADF sont soupçonnées", a annoncé sur twitter le groupe d'experts du Baromètre sécuritaire de Kivu (KST).
Le bilan de ce massacre mené par "l'ennemi ADF (est de) 18 personnes tuées et plus d'une dizaine de personnes portées disparues", a déclaré de son côté à l'AFP Maleki Mulala, coordonnateur de la société civile locale.
Toutes les "18 personnes dont quatre femmes ont été tuées par balle", a-t-il indiqué, en déplorant l'attitude de "notre armée qui n'a pas poursuivi l’ennemi jusqu'à présent".
"En pleine patrouille de combats au village Kakembo à plus ou moins 5 kilomètres de la cité de Bulongo, les Forces armées de la République démocratique du Congo se sont affrontées avec un groupe de terroristes ADF/MTM", a déclaré le capitaine Antony Mualushayi, porte-parole de l'armée dans la région de Beni.
Depuis le mois de mai, le Nord-Kivu et la province voisine de l'Ituri sont sous état de siège, une mesure exceptionnelle pour lutter contre les groupes armés, notamment les ADF. Les autorités civiles y ont été remplacées par des officiers militaires et policiers.
"Au moins 944 civils ont été tués au Nord-Kivu et en Ituri" depuis l'instauration de cet état de siège, selon le KST.
Beni, dans le nord de la province orientale du Nord-Kivu, est au cœur de la zone où opèrent les ADF, considérés comme le plus meurtrier des groupes armés qui sévissent depuis plus d'un quart de siècle dans l'est de la RDC.
Depuis 2019, l'organisation État islamique (EI) revendique une partie des attaques des rebelles du groupe armé ADF contre les civils et des positions de l'armée congolaise. L'EI présente la rébellion ADF dans ses communiqués comme sa branche en Afrique centrale (État islamique d'Afrique centrale, Iscap).