Depuis le lancement d'une alerte sécuritaire de l'ambassade des États-Unis, c’est la panique chez les habitants de Goma, comme Justin Bendera, un conducteur de taxi-moto.
"Si l'ennemi décidait d'attaquer Goma aujourd'hui, je ne vois aucun habitant qui peut échapper. Nous n'avons pas la sécurité, et par conséquent nous nous retrouvons tous sous le contrôle de l'ennemi", craint-il.
L'alerte de l'ambassade américaine précise que l'attaque pourrait se produire sur un bateau sur les eaux du lac Kivu. Depuis l'alerte, aucune mesure exceptionnelle n'est observée au port public de Goma, déplore François Mugisho, un capitaine de bateau.
"Ici, toutes les activités se poursuivent comme d'habitude. Les commerces, les navigations sur le lac se poursuivent normalement malgré l'alerte de l'ambassade", révèle-t-il.
La société civile, quant à elle, demande aux habitants de garder le calme, et aux services de sécurité de travailler davantage.
"Nous demandons à toute la population de rester calme et ne pas paniquer, de ne pas toucher n'importe quel engin qu'elle trouve ; mais nous demandons aussi à l'autorité urbaine et provinciale de renforcer la sécurité dans des lieux publics en organisant par exemple des contrôles avec des détecteurs des métaux", propose Marion Ngavo, responsable d'une structure citoyenne.
Après l'alerte de la diplomatie américaine, le commandant de la police nationale à Goma a rassuré les habitants de la mise en alerte de toutes les unités de police.