Dans une déclaration unanime, proposée par la France, les 15 pays membres réaffirment l'importance d'organiser des élections crédibles avant la fin de l'année.
Ils "se félicitent" de la conclusion de l'accord le 31 décembre, à l'issue d'une médiation de l'Eglise catholique, et jugent "encourageant l'esprit de souplesse et de compromis dont ont fait preuve les dirigeants politiques congolais".
Le pouvoir et l'opposition sont parvenus in extremis samedi à trouver un terrain d'entente après quinze jours de négociations. Le compromis passé prévoit que le président Joseph Kabila, dont le mandat s'est achevé le 20 décembre et à qui la Constitution interdit de se représenter, restera en place pour une année supplémentaire.
En contre-partie, l'opposition doit diriger un gouvernement de transition jusqu'aux nouvelles élections prévues fin 2017.
Le Conseil espère "que l'accord sera mis en oeuvre sans délai, en toute bonne foi et dans son intégralité, conformément à la constitution congolaise", tout en encourageant les partis politiques qui ne l'ont pas encore signé à le faire.
Il recommande d'organiser des élections présidentielle et législatives "crédibles et inclusives (...) qui se déroulent dans le calme et en temps voulu", au plus tard en décembre 2017, de façon à permettre "une transmission pacifique du pouvoir".
Le conseil demande au gouvernement de "prendre sans plus attendre toutes les mesures nécessaires pour accélérer" la préparation de ces élections.
L'ONU réaffirme aussi son engagement à soutenir l'application de l'accord "en étroite coopération avec l'Union africaine" et à continuer de suivre de près la situation en RDC, en particulier en ce qui concerne les droits de l'homme.
Pour l'ambassadeur français François Delattre, l'accord du 31 décembre représente "une réelle percée" et il s'agissait de "mettre tout le poids du Conseil en soutien à cet accord très rapidement".
Cette déclaration "va fortement encourager tous les acteurs à appliquer l'accord", a-t-il estimé.
Avec AFP