Mme Eve Bazaiba, chef de file du FRC et secrétaire général du MLC, a indiqué la veille que les revendications de son groupe ont été prises en compte.
Les Nations unies ont salué la situation de l’accord par le MLC et ses alliés.
"Le MLC a signé, c’est un pas important vers la plus grande inclusivité de l’accord du 31 décembre. Ce qui est une bonne chose. Les évêques sont optimistes pour réaliser d’avantage d’acquis dans le cadre du renforcement de l’inclusivité de l’accord", a déclaré Saïd Djinnit, représentant des Nations unies dans la région des grands lacs, au sortie de l’audience qu’il a eu avec les évêques accompagné de Mamane Sidikou, représentant du Secrétaire général des Nations unies en RDC.
Le FRC dénonçait jusque-là le déséquilibre de l’accord qui attribue la gestion du Conseil de contrôle de la transition à l’opposant historique Etienne Tshisekedi et la direction du gouvernement de transition au Rassemblement, plate-forme dont celui-ci est le leader.
Pour le FRC, un problème d’éthique se poserait.
La majeure partie du Rassemblement a en effet porté son choix sur le fils de Tshisekedi, Felix Tshisekedi, pour le poste du Premier minier.
"Il n’est pas acceptable d’avoir un père qui contrôle la transition et son fils à la tête du gouvernement qui a la gestion de la même période", se plaignait Mme Bazaiba.
-Intervention de Bemba-
Le FRC a changé sa position après une injonction de Jean-Pierre Bemba, ancien vice-président de la RDC, en prison à la Cour pénale internationale, à la Haye, qui a, à travers une correspondance, demandé à ses partisans et leurs alliés de signer l’accord en vue de permettre une première passation pacifique et civilisée du pouvoir au plus vite.
Bazaiba n’est pas entrée dans les détails sur le compromis qu’elle aurait obtenu d’autres parties en négociations.
"Les évêques et les partis ont compris nos revendications. Elles sont prises en compte", soutient-elle sans dire plus.
Les discussions se tiennent présentement autour des arrangements particuliers. Les partis ont convenu de la structure du gouvernement et du profile du Premier ministre. Ils discutaient encore samedi matin de la structure et du profile des membres du Conseil de contrôle de la transition.
L’accord signée le 31 décembre sous la médiation des évêques catholiques vise à résoudre la crise créée par la non-tenue des élections avant le 19 décembre 2016 date de la fin du dernier mandat du président Joseph Kabila.
Il maintient le président Kabila conserve son poste jusqu’à la tenue des élections en décembre 2017 et confie la gestion du gouvernement de la transition au Rassemblement et le Conseil de surveillance de cette période à l’opposant Etienne Tshisekedi.