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RDC : les évêques catholiques accusés par une frange de l'opposition d'entretenir "l'enlisement"


Une procession lors d’une messe catholique.
Une procession lors d’une messe catholique.

La frange minoritaire de l'opposition congolaise ayant convenu avec la majorité du report de la présidentielle à avril 2018 a accusé vendredi les évêques catholiques d'entretenir "l'enlisement" dans la crise politique en République démocratique du Congo.

Le report de la présidentielle en RDC - qui devait se tenir avant fin décembre - a été décidé le 18 octobre par une frange minoritaire de l'opposition et la majorité présidentielle, à l'issue d'un dialogue national boycotté par la majeure partie de l'opposition, qui, elle, réclame l'organisation de la présidentielle en 2017.

La Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) avait suspendu sa participation à ce dialogue, estimant que ses conclusions auraient dû stipuler que le président Joseph Kabila ne serait pas candidat à la prochaine présidentielle.

M. Kabila est au pouvoir depuis 2001. Son mandat expire le 20 décembre et la Constitution lui interdit de se représenter.

La Cenco "entretient l'enlisement dans les négociations engagées avec ceux qui avaient boycotté" le dialogue national et "boudé l'accord du 18 octobre", a estimé vendredi auprès de l'AFP Jean-Lucien Bussa, porte-parole de la frange minoritaire de l'opposition.

"La Cenco est prise dans le piège de sa propre démarche qui retarde l'exécution de l'accord et conduit le pays vers le chaos", a-t-il accusé.

Mardi, les chefs de délégations de la majorité et de l'opposition à ce dialogue national ont annoncé que la nomination d'un nouveau Premier ministre - issu de l'opposition et qui sera chargé d'organiser la présidentielle - interviendrait dans les prochains jours.

"Au 14 novembre, la mission de la Cenco doit s'arrêter" pour permettre la nomination de ce Premier ministre, a réclamé M. Bussa.

La Cenco s'est refusée vendredi à tout commentaire.

Le 4 novembre, le chef de la Mission de l'ONU en RDC, Maman Sambo Sidikou, avait encouragé les "contacts constructifs entre les deux camps" de l'opposition menés par les évêques catholiques à la demande de M. Kabila pour sortir de l'impasse politique.

"Nous ne sommes pas des pyromanes, nous voulons qu'on aboutisse à un large consensus qui tient compte de (...) de la Constitution et des responsabilités de chacun dans l'impasse électorale actuelle", a réagi vendredi Christophe Lutundula, un des dirigeants du "Rassemblement", l'opposition non signataire de l'accord.

M. Lutundula faisait allusion aux violences meurtrières qui avaient éclaté à Kinshasa les 19 et 20 septembre en marge d'une manifestation de l'opposition exigeant le départ de M. Kabila du pouvoir au terme de son mandat. Selon l'ONU, ces affrontements ont coûté la vie à 49 civils et 4 policiers.

Avec AFP

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