Selon le rapporteur de la CENI, ces élections préalablement prévues pour le 31 aout 2015, se tiendront plutôt le 6 octobre.
Ce report s’explique entre autres par le peu d’engouement constaté pour le dépôt de candidature. Aucune candidature n’est encore enregistrée à la date préalablement prévue pour la fin du dépôt de candidature dans ce qu’étaient les deux provinces du Kasaï avant le démantèlement. Les deux provinces sont actuellement subdivisées en cinq autres.
La CENI a du prolonger le dépôt des candidatures jusqu’au 21 aout.
L’opposition est hésitante par rapport au découpage. « En l’appliquant maintenant, le président Kabila et son gouvernement veulent embrouiller les circonscriptions pour que les élections n’aient pas lieu l’année prochaine », a déclaré le député Martin Fayulu de la plate-forme de l’opposition Forces acquises au changement.
Selon lui, le gouvernement s’est précipité à implémenter cette décision prévue de longue date, depuis la Conférence nationale souveraine pour permettre au président Joseph Kabila de rester au pouvoir au-délà de la limite consitutitionnelle.
La Constitution interdit à M. Kabila de briguer un troisième mandat. Il a déjè le pays pour plus deux mandats, depuis 2001.
"Il n’y a pas assez de moyens pour la viabilité de nouvelles provinces… Il n’y a pas eu préparation pour cela, il n’y pas d’infrastructures pour accueillir les nouvelles entités », s’est plaint le député de l’opposition à VOA Afrique.
Le gouvernement, pour sa part, se réjouit d’avoir pu appliquer cette mesure qui était en souffrance depuis près d’une décennie.
Lambert Mende, porte-parole du gouvernement, a affirmé le gouvernement n’a fait qu’appliquer la loi et la Constitution. Pour lui, l’application de cette mesure est salutaire.
M. Mende a aussi précisé que les gouverneurs et les députés de ces nouvelles provinces seront élus juste pour une "petite période intérimaire".