Une platte-forme des partis d’opposition dénommée « Sauvons la RDC » a lancé jeudi à Kinshasa une campagne pour empêcher le président Joseph Kabila à modifier la Constitution afin de se représenter à la prochaine élection prévue en 2016.
La campagne est baptisée « Peuple Congolais, l’heure a sonné, reveillez-vous ! » s’oppose entre autres à deux projets de révision Constitutionnelle qui devront prochainement faire l’objet d’examen au parlement.
Les deux projets sont l’initiative des membres de la famille politique présidentielle.
Mais la Consitution actuelle limite à deux le nombre de mandats qu’un président briguer à la tête deu pays. Joseph Kabila, le président au pouvoir, a déjà totalisé le nombre de mandats prévus et ses proches disent que la Constitution est modifiable.
"Kabila doit dire clairement a tous les Congolais qu’il ne se représentera pas en 2016. Il doit laisser les institutions de la République évoluer normalement. Nous demandons aussi au gouvernement congolais de retirer les projets de loi sur la révision des articles de la Constitution et de la loi électorale", a déclaré à VOA Afrique le député Martin Fayulu, coordonnateur de la Sauvons la RDC.
La Constitution stipule que le nombre de mandat qu’un président peut assumer et la forme de l’état sont parmi les points qui ne peuvent être modifiés.
Les deux projets de révision constitutionnelle déposés au parlement par les proches de Kabila concernent les articles modifiables de la Constitution mais sont liés à l’organisation des élections.
Outre la modification de la Constitution, l’opposition demande aussi à Kabila la suppression de l’Office national d’identification qui, pour elle, empiète sur les attributions de la Commission Nationale Electroale Indépendante. Les opposants exigent en même temps la démission du président de la commission électorale jugé proche du président Kabila.
Le président de cette platte-forme, le député Jean-Bertrand Ewanga, a été arrêté en aout dernier après avoir appelé les Congolais lors d’un meetin populaire à resister à la révision constitutionnelle. Ewanga a été condamnée en septembre pour diffamation au président Kabila dans un procès en rapport avec son arrestation.