Le sifflement en plein Brazzaville confirme bien l'arrivée à la gare centrale du train de marchandises qui a rallié la capitale à partir de Pointe-Noire, à 510 kilomètres. Une première depuis deux ans.
La circulation du train avait été suspendue en raison de la guerre dans le Pool, d'autant plus que les miliciens ninjas avaient détruit plusieurs ponts sur la voie ferrée.
Mercredi, le ministre des Transports, Fidèle Dimou, a réceptionné le tout premier train qui a réalisé l'ensemble du trajet, transportant du carburant. Il a estimé que le train voyageur ne devrait pas tarder.
"Que le train siffle encore, que le train puisse circuler entre Pointe-Noire et Brazzaville et vice versa. Aujourd'hui, le train est arrivé à Brazzaville. Les instructions ont été données, nous avons travaillé et nous avons atteint l'objectif. C'est une vraie félicité pour nous. Du point de vue de notre économie nationale, cela a été un véritable coup dur."
Les cheminots, restés deux ans sans travail, donc sans salaire, aspirent une nouvelle bouffée d'oxygène.
Leur joie est à son comble: "Je suis très ému. Faire deux ans sans salaire n'est pas une mince affaire. Tous les cheminots sont contents de voir le train. Mais que ce que nous avons subi ne se répète plus jamais."
"(...) Il y a une partie du chemin de fer qui travaillait de Pointe-Noire à Loutété. C'est entre Loutété et Brazzaville que les travaux ont été interrompus. Tous les ponts ont été bousillés. On a réparé et nous sommes contents de recevoir notre premier train et le cheminot va retrouver sa vie."
La circulation du train facilite d'autres activités économiques, tel que le commerce des produits agricoles près de la gare centrale de Brazzaville, où toutes les vendeuses ont applaudi son arrivée. C'est un signe de reprise économique, mais aussi de retour à la paix dans le Pool.
Vingt-quatre heures avant la réception de ce train, des images sur les réseaux sociaux annonçaient le déraillement d'un train dans le Pool, hypothéquant toute circulation. Une Information contredite aujourd'hui.