"Deux militaires ont été tués dans la nuit de mercredi à jeudi, alors qu'ils convoyaient une ambulance transportant des malades partis de Kinkala, chef-lieu-du Pool et évacués sur Brazzaville", a déclaré à la presse le capitaine Patrick Okomo, un des responsables des opérations de l'armée dans la région du Pool.
"Deux autres militaires ont perdu leur vie lundi à Kimbedi, dans la même region, après l'attaque par les ex-combattants ninjas d'une base que ces militaires gardaient", a ajouté M. Okomo sans donner de chiffres du côté des assaillants.
L'information a été confirmée par le colonel Jules Monkala Tchoumou, porte-parole de la police, pour qui "le Pool est en train de vivre une situation dramatique (...) et les populations subissent des atrocités à huis clos".
Jeudi, toutes les tentatives pour joindre le camp du pasteur Ntumi sont demeurées vaines.
Les affrontements des derniers jours entre forces loyalistes et ex-combattants ninjas ont provoqué un exode massif des populations du Pool, notamment sur l'axe Brazzaville-Kinkala où plusieurs villages ont été vidés de leurs habitants, a rapporté un journaliste de l'AFP.
Baluchons sur la tête, ces populations, en majorité femmes et enfants, prennent la route de Kinkala ou d'autres villages (intérieurs) jusque-là épargnés par les troubles.
Le ministère de l'action humanitaire ignore pour le moment le nombre de personnes déplacées.
La situation sécuritaire du Pool, où l'armée a affronté les ex-combattants ninjas entre 1998 et 2003 avant un cessez-le-feu, s'est dégradée après l'attaque des quartiers sud de Brazzaville, début avril, date qui coïncide avec la validation par la Cour constitutionnelle de l'élection du président Denis Sassou Nguesso (avec 61% de suffrages) pour un troisième mandat.
Né en 1943 M. Sassou Nguesso cumule plus de 32 ans à la tête du Congo.
Avec AFP