Les Etats-Unis ont imposé en 1997 un régime de sanctions économiques au Soudan, à cause de son soutien présumé à des islamistes dont l'ex-leader d'Al-Qaïda Oussama Ben Laden.
L'ex-président américain Barack Obama avait décidé en janvier la levée de certaines d'entre elles mais avait prévu une période probatoire de six mois avant une possible levée totale.
Cette période probatoire, durant laquelle Khartoum assure avoir rempli les conditions fixées par les Etats-Unis, arrive à terme mercredi.
Le ministre soudanais des Affaires étrangères, Ibrahim Ghandour, a estimé qu'un éventuel maintien de l'embargo était "inacceptable".
"Nous nous attendons pas à autre chose qu'à la levée des sanctions", a dit le ministre tard lundi à la radio.
"Une autre décision serait illogique et inacceptable", a insisté le ministre, ajoutant que la décision de l'administration Trump aurait un "impact sur la guerre et sur la paix" au Soudan.
"Si les sanctions sont maintenues, cela poussera les groupes armés (les rebelles actifs dans plusieurs régions du pays depuis 2003) à durcir leurs positions", a ajouté M. Ghandour.
En cas de levée, "il y aura un retour aux négociations". "Sinon, ils (les rebelles) se prépareront à la guerre", a souligné le ministre.
A partir de mercredi, M. Trump aura trois options: lever définitivement les sanctions, étendre la période probatoire ou faire machine arrière en réinstaurant l'embargo.
Les sanctions américaines ont durement marqué l'économie soudanaise, touchée par l'inflation, une flambée des prix des denrées et une hausse du chômage.
Avec AFP