Le président du Sénat rwandais a indiqué que le texte va maintenant être discuté sur le fond en commission, et pourra éventuellement être modifié avant d'être soumis au vote.
Le texte du projet a déjà été adopté au niveau de l’Assemblée nationale, le 29 octobre. La durée du mandat présidentiel y est passée de sept à cinq ans. La limite de deux mandats présidentiels est toutefois maintenue.
Mais un autre article, le 172, apporte une nuance de taille, permettant à Paul Kagame, comme à tout autre candidat, de briguer un mandat de sept ans en 2017, avant de se représenter pour les deux nouveaux mandats de cinq ans prévus par la Constitution remaniée.
Quelque 3,7 millions de Rwandais ont signé des pétitions lancées à travers le pays pour demander un maintien au pouvoir de M. Kagame, 58 ans et homme fort du pays depuis que sa rébellion du FPR a chassé en juillet 1994 le régime extrémiste hutu et mis fin au génocide déclenché en avril précédent. Les massacres ont fait environ 800.000 morts essentiellement au sein de la minorité tutsi.
La réforme constitutionnelle a été présentée par le pouvoir comme une pure initiative populaire, mais de nombreux observateurs y voient une manoeuvre orchestrée par les autorités, dans un pays régulièrement épinglé pour ses atteintes à la liberté d'expression et son peu d'ouverture politique.
Avec AFP