"Nos 16 militants incarcérés depuis le 21 avril ont recouvré leur liberté hier, après avoir purgé leur peine", a déclaré Fulbert Attisso, cadre du Mouvement patriotique pour la démocratie et le développement (MPDD).
"Ils sont actuellement en quarantaine dans un hôtel de Lomé", conformément aux règles sanitaires imposées par la pandémie de coronavirus", a-t-il souligné.
Ces militants de l'opposition avaient été condamnés à un an de prison, assorti de huit mois de sursis pour "flagrant délit, rébellion et complicité de rébellion".
Les responsables de l'opposition ont plusieurs fois demandé leur libération, dénonçant un procès "expédié en catimini", les médias, la partie civile ou les responsables de leur parti n'ayant pas été informés en amont de la tenue de l'audience.
La justice togolaise a émis le 10 juillet un mandat d'arrêt international contre l'opposant Agbéyomé Kodjo, arrivé deuxième à la présidentielle de février remportée par le chef de l'Etat sortant Faure Gnassingbé.
Il vit désormais dans la "clandestinité", a-t-il expliqué à l'AFP, après avoir refusé de se présenter à une convocation de la justice.
M. Kodjo, candidat du Mouvement Patriotique pour la Démocratie et le Développement (MPDD), a obtenu 19,46% des suffrages le 22 février, contre 70,78% à Faure Gnassingbé, selon les résultats officiels.
Ces derniers jours, l'opposant a encore revendiqué sa victoire dans des déclarations diffusées sur les réseaux sociaux.
Il a lancé un appel à la communauté internationale à "trouver une solution à la crise post-électorale qui est transformée en une machine à broyer les vrais vainqueurs".