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La Guinée-Bissau menacée de sanctions par la Cédéao, faute de sortie de crise


Le président José Mario Vaz de la Guinée-Bissau, 2 mai 2017.
Le président José Mario Vaz de la Guinée-Bissau, 2 mai 2017.

Les dirigeants d'Afrique de l'Ouest ont menacé samedi la Guinée-Bissau de sanctions si aucune solution à la crise politique que traverse le pays n'était trouvée "dans les deux prochains mois", lors d'un sommet régional à Abuja.

La Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) s'est dit "déçue de l'absence de progrès dans le processus de paix en Guinée-Bissau", selon le communiqué final lu à l'issue du sommet des chefs d'Etat qui s'est tenu dans la capitale fédérale du Nigeria.

Le pays traverse des turbulences depuis la destitution en août 2015 par le président José Mario Vaz de son Premier ministre, Domingos Simoes Pereira, leader du Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC).

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José Mario Vaz a proposé cette semaine l'ouverture d'un dialogue aux signataires de l'accord de Conakry signé l'an dernier "pour analyser ensemble" son application, mais il s'est heurté à un rejet de ses opposants.

Les pourparlers, menés par le président guinéen Alpha Condé, avaient demandé de nommer un nouveau Premier ministre et de mettre en place un gouvernement comprenant des membres du PAIGC. Un nouveau chef du gouvernement, Umaro Sissoco Embalo, a prêté serment en décembre, mais le PAIGC l'a rejeté, accusant le président Vaz de violer l'accord demandant un choix consensuel.

Selon plusieurs observateurs, trois points entravent l'application de l'accord de Conakry: le choix d'un Premier ministre de consensus, la formation d'un gouvernement d'union et le retour sans conditions de 15 dissidents du PAIGC dans leur parti d'origine.

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La Cédéao a demandé à Alpha Condé et au président togolais Faure Gnassingbé, désignés comme médiateurs, de "poursuivre les consultations dans les deux prochains mois sans quoi des sanctions collectives et individuelles seront prononcées contre tous ceux qui se poseront en obstacle" à une sortie de crise.

L'organisation a également demandé à "l'ONU, l'Union africaine et toutes les organisations sous-régionales de soutenir la Cédéao lorsque ces sanctions seront appliquées", sans toutefois préciser quel type de sanctions était envisagé.

Avec AFP

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