Liens d'accessibilité

Dernières nouvelles

Libération de "tous les dirigeants" du principal bloc politique civil au Soudan


Le général en chef du Conseil souverain du Soudan, Abdel Fattah al-Burhan, répond à des questions lors d'une interview, à Khartoum, au Soudan, le 4 décembre 2021.
Le général en chef du Conseil souverain du Soudan, Abdel Fattah al-Burhan, répond à des questions lors d'une interview, à Khartoum, au Soudan, le 4 décembre 2021.

Les autorités soudanaises ont remis en liberté mercredi l'ensemble des dirigeants du principal bloc politique civil, dont un ancien membre du Conseil souverain, plus haute autorité de transition, a annoncé à l'AFP son avocat.

"Tous les dirigeants des Forces de la liberté et du changement (FLC) qui étaient détenus ces dernières semaines ont été libérés", a déclaré à l'AFP l'avocat Azhari al-Haj, qui avait plus tôt annoncé la libération de son client Mohammed al-Fekki, ancien membre du Conseil souverain, après plus de deux mois de détention.

Le Conseil souverain avait été créé dans la foulée de la révolte de 2019 qui a mis fin à 30 ans de dictature militaro-islamiste d'Omar el-Béchir. Des militaires et des civils siégeaient à ce Conseil pour mener le Soudan vers ses premières élections libres.

Parmi les autres personnes libérées mercredi figurent Babiker Faisal, Wagdi Saleh et Taha Othman, tous membres des FLC, le principal bloc politique civil du pays, toujours selon l'avocat.

Mardi, les autorités soudanaises avaient déjà libéré Khaled Omar Youssef, ministre chargé des Affaires du gouvernement avant le putsch du général Abdel Fattah al-Burhane le 25 octobre.

MM. Fakki et Saleh faisaient partie de la Commission chargée de récupérer les biens spoliés par le régime d'Omar el-Béchir. Un organe particulièrement visé par le nouveau pouvoir militaire qui l'accuse de détournement de fonds, ce que ses membres ont toujours démenti.

Le représentant spécial de l'ONU pour le Soudan, Volker Perthes, s'est félicité sur Twitter des libérations mercredi qui "font suite à la décision du juge responsable selon laquelle il n'y a pas de motif pour leur détention".

Début avril, le général Burhane avait promis de libérer des détenus politiques pour ouvrir la voie à un dialogue intersoudanais. Il s'est également engagé à alléger les mesures d'urgence mises en place après le putsch.

Depuis le coup d'Etat largement condamné par la communauté internationale, des milliers de Soudanais manifestent régulièrement dans le pays où 94 d'entre eux ont été tués par les forces de sécurité, selon un syndicat de médecins prodémocratie.

XS
SM
MD
LG