Cette avancée pourrait être le signe d'une future offensive de plus grande envergure dans cette province du nord-ouest du pays, frontalière de la Turquie.
Depuis le début de la semaine, de violents combats se déroulent à la périphérie de cette région entre les forces du régime et Fateh al-Cham, l'ex-branche d'Al-Qaïda, indique Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH.
"L'armée s'est emparée de plusieurs villages et localités" à cheval entre la province d'Idleb et celle voisine de Hama (centre), a-t-il indiqué.
Il a précisé que l'avancée a été menée avec le soutien des frappes aériennes de l'allié russe.
"Le régime veut s'emparer du sud-est de la province d'Idleb", frontalier de la province de Hama, souligne M. Abdel Rahmane, dont l'Observatoire dispose d'un large réseau de sources à travers la Syrie en guerre.
Cette zone est le théâtre depuis deux mois de violents combats entre les deux bords, mais selon l'OSDH, une offensive de l'armée est en cours depuis quelques jours.
La province d'Idleb échappe depuis 2015 au régime de Bachar al-Assad, dont les troupes ont été chassées par une coalition de rebelles et de jihadistes.
En été, le groupe Fateh al-Cham, connu par le passé sous le nom de Front al-Nosra, a mené un coup de force contre leurs ex-alliés rebelles et contrôlent désormais l'immense majorité de la province d'Idleb.
Cette province est l'une des quatre zones de "désescalade" établies en Syrie pour faire baisser les violences, après des accords entre Moscou, Téhéran, autre allié du régime, et Ankara qui soutient l'opposition au régime.
Déclenché par la répression de manifestations pacifiques, le conflit en Syrie s'est complexifié au fil des ans avec l'implication de pays étrangers et de groupes jihadistes, sur un territoire morcelé. Il a fait plus de 340.000 morts et des millions de déplacés.
Avec AFP