L'annulation des récentes élections sur l'archipel tanzanien semi-autonome de Zanzibar a été formellement entérinée, rendant plus probable la tenue d'un nouveau scrutin, même si les discussions continuent pour trouver une issue à la crise.
Malgré les vives critiques de l'opposition, le gouvernement a publié mercredi au Journal officiel la décision de la Commission électorale de Zanzibar (ZEC), prise le 28 octobre, d'invalider en raison de fraudes les élections qui s'étaient déroulées trois jours plus tôt sur cet archipel de l'océan Indien.
"La date des nouvelles élections sera annoncée ultérieurement", a déclaré à l'AFP Rafi Haji, un haut responsable du ministère zanzibarite de l'Information.
Quelque 500 000 électeurs avaient été appelés aux urnes pour élire le président de l'archipel et les parlementaires locaux, en même temps que le président et les députés tanzaniens.
La Tanzanie est née en 1964 de l'union du Tanganyika - continental - et de l'archipel de Zanzibar, qui bénéficie de son propre président, et d'un gouvernement et d'un Parlement locaux.
Deux rencontres entre le président et le chef de l'opposition
Dès le lendemain des élections, Seif Sharif Hamad, vice-président de Zanzibar et chef du principal parti d'opposition de l'archipel, le Front civique uni (CUF), s'était déclaré vainqueur de la présidentielle locale, avant toute annonce officielle de résultats.
M. Hamad a déjà rencontré deux fois l'actuel président de Zanzibar Ali Mohamed Shein, du parti Chama Cha Mapinduzi (CCM), avec lequel il partage le pouvoir au sein d'un gouvernement de coalition, pour tenter de trouver une solution à la crise, selon les médias locaux.
Mais le gouvernement de Zanzibar a indiqué dans un communiqué que M. Shein resterait en place jusqu'à de nouvelles élections.
L'annulation des élections à Zanzibar n'a pas empêché que le résultat du scrutin présidentiel soit validé à l'échelon national. John Magufuli a ainsi succédé à Jakaya Kikwete comme président de la Tanzanie.
Avec AFP