La petite fille a approché la foule rassemblée autour d'un restaurateur de rue pendant la soirée de nouvel an, vers 21H30 (20H30 GMT), mais sa ceinture d'explosifs a été déclenchée quelques mètres avant d'atteindre la foule, selon des témoins de la scène.
"Elle est morte instantanément, et une personne est très gravement blessée, après avoir reçu des éclats de l'explosion", a rapporté Grema Usman, un habitant du quartier.
"D'après son cadavre, la fillette devait avoir dans les 10 ans", ajoute-t-il.
Victor Isuku, porte-parole de la police pour l'Etat du Borno, a confirmé dimanche cette attaque, assurant que les kamikazes étaient au nombre de deux, et que l'une d'elles a été "lynchée par la foule en colère".
Il n'a souhaité donner aucune indication sur leur âge, mais un travailleur humanitaire qui a aidé à l'évacuation du cadavre a confirmé qu'"elle ne devait pas avoir plus de 10 ans".
Cet attentat n'a pas été revendiqué dans l'immédiat mais le procédé est celui généralement utilisé par Boko Haram, qui a souvent eu recours à des femmes et jeunes filles forcées ou manipulées pour perpétrer des attaques contre la population.
Le 11 décembre, deux petites filles d'environ 7 ans sont mortes de cette manière dans un marché très fréquenté de Maiduguri, la capitale du Borno, faisant au moins 17 blessés et un mort.
Boko Haram, secte salafiste extrémiste, devenue mouvement armé, a fait plus de 20.000 morts et 2,6 millions de déplacés depuis 2009, selon les estimations.
Avec AFP