"En ce qui concerne des discussions directes avec les États-Unis (et la Corée du Nord), - et vous me posez une question sur des négociations - nous sommes encore loin des négociations, nous devons être très lucides et réalistes sur ce point", a déclaré M. Tillerson à la presse à Addis Abeba, première étape d'une tournée en Afrique jusqu'au 13 mars.
"Comme le président (Donald) Trump l'a indiqué, des signaux potentiellement positifs (proviennent) de Corée du Nord par le biais de leur dialogue (...) avec la Corée du Sud", a ajouté M. Tillerson.
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Mais, a-t-il nuancé, "je pense que la première étape, et je l'ai déjà dit, c'est d'avoir des discussions, d'avoir des échanges sur ces discussions car je ne sais pas encore, tant que nous ne nous serons pas rencontrés en tête-à-tête avec des représentants nord-coréens, si les conditions sont réunies ne serait-ce que pour envisager des négociations. Nous en sommes-là pour le moment", a ajouté M. Tillerson.
Le président américain Donald Trump a salué mardi les signes d'ouverture de la Corée du Nord sur un éventuel dialogue avec les États-Unis, tout en appelant à la prudence et en réaffirmant que toutes les options étaient sur la table.
Les dirigeants des deux Corées se retrouveront fin avril pour un sommet historique dans la Zone démilitarisée (DMZ), a annoncé Séoul, assurant que Pyongyang était prêt à aborder avec Washington la question longtemps absolument taboue de la dénucléarisation.
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Interrogé sur ce rebondissement spectaculaire après des mois d'escalade verbale faisant redouter un affrontement armé, le locataire de la Maison Blanche a jugé mardi que les déclarations venues du Sud comme du Nord étaient "très positives".
"Ce serait bien pour le monde, bien pour la Corée du Nord, bien pour la péninsule, mais nous verrons ce qui va se passer", avait-il ajouté.
C'est la présidence sud-coréenne qui a indiqué que Pyongyang était prêt à un "dialogue franc" avec les États-Unis pour évoquer la dénucléarisation et suspendrait tout essai nucléaire ou de missile pendant la durée des discussions.
Visé par une série de sanctions imposées par le Conseil de sécurité des Nations unies, le régime nord-coréen a toujours affirmé que le développement de son programme nucléaire n'était tout simplement pas négociable.
Jeudi, le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi a appelé les États-Unis et la Corée du Nord "à dialoguer au plus vite".
Avec AFP