La typologie de l’inclusion financière de la population togolaise, de la tranche d’âge 15 ans et plus, est désormais connue. Ce sont les résultats d’une enquête réalisée du 17 mars au 24 avril dernier.
De Lomé, le reportage de notre correspondante Kayi Lawson.
Cette enquête dénommée FinsCope Togo 2016, a permis d’avoir des statistiques sur l'accès aux services financier dans le pays.
"L’accès au crédit doit avoir une incidence sur le pouvoir d’achat des Togolais", estime Dodji Koumou-Nettey, président de l’association veille économique.
FinsCope Togo 2016 s’inscrit dans le cadre du programme "Rendre possible l'accès aux services financiers", qui a pour finalité d’améliorer l’inclusion financière en tenant compte des besoins réels des populations.
Parmi ses initiatives figure le projet de transfert d’argent aux femmes financièrement vulnérables.
"Nous avons un volet de transfert monétaire pour les femmes qui sont enceintes, car cela peut permettre à la femme de faire des épargnes pour le bien-être de sa famille", explique Joëlle Businger, représentante résidente de la Banque mondiale au Togo.
Pour arriver à un taux de 60% en matière d’accès aux services financiers, la contribution du Fonds national de la Finance inclusive (FNFI), piloté depuis janvier 2014 dans le pays, "a été d’un grand concours", confie Victoire Dogbè Tomégah, ministre du développement à la base.
Conduite sur un échantillon de 5.197 individus, il ressort de cette enquête que 40% des personnes âgées de 15 ans et plus sont financièrement exclues, soit environ 1,67 million d’adultes. FinscopeTogo 2016 recommande d’éduquer la population togolaise sur le système financier, qu’elle ne semble pas maîtriser dans sa grande majorité.
Kayi Lawson (VOA Afrique - Lomé)