Ce jour-là, plus de 150 manifestants pacifiques avait été tués par les forces de défense et de sécurité et plus de 100 femmes avaient été violées.
L’année dernière, le ministre guinéen Cheik Sako, avait assuré que le dossier serait bouclé cette année en 2016. "Il faut absolument que la procédure soit terminée d’ici à la fin de l’année et qu’un procès s’ouvre en 2017", a encore promis le Garde des Sceaux.
Me Cheik Sako a exprimé son souhait de voir bouclée dans les deux prochains mois la phase des auditions. Plus de 400 victimes ont été entendues par les juges, ce qui représente «plus de la majorité des victimes» vivantes, a estimé l’Organisation guinéenne de défense des droits de l’homme (OGDH).
"Nous n’avons aucune garantie que justice sera faite, et nous ne connaissons toujours pas la date du procès, s’est récemment inquiétée Asmaou Diallo, la présidente de l’Association des victimes, parents et amis du 28 septembre 2009 (AVIPA).
C’est pourquoi, sept ans -jour pour jour- après le massacre, les associations guinéennes engagées dans le plaidoyer des victimes, ont à nouveau exprimé leur frustration et leur déception devant les journalistes, a dit à VOA Afrique Nouhou Baldé, fondateur et Administrateur général de Guinée Matin.
La Cour pénale internationale (CPI), qui a ouvert un examen préliminaire sur la situation en Guinée en octobre 2009, ne manque pas de rappeler au gouvernement guinéen son obligation de mener le dossier jusqu’au procès.
La CPI n’intervient que lorsque les tribunaux nationaux sont incapables ou refusent d’enquêter et de poursuivre les cas qui relèvent de sa compétence.