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Troubles dans plusieurs villes de province au Gabon


Manifestatnts à Libreville au Gabon.
Manifestatnts à Libreville au Gabon.

Des troubles postélectoraux ont touché plusieurs villes de province du Gabon, notamment dans le nord proche du Cameroun, où la situation est "particulièrement tendue", depuis l'annonce mercredi de la réélection du président sortant Ali Bongo Ondimba, a indiqué vendredi une source sécuritaire à l'AFP.

A Oyem, principale ville du nord du Gabon, "un policier a été blessé à la tête par un tir de fusil de chasse", selon cette source s'exprimant sous couvert d'anonymat, qui a précisé que "le pronostic vital de ce policier était engagé".

"Dans le nord en général, la situation est particulièrement tendue avec des gens équipés" de fusils de chasse, a ajouté cette source.

A Bitam, autre ville du nord, "des postes de contrôle de gendarmerie à l'entrée de la ville sont tenus par les habitants qui ont chassé les gendarmes", a déclaré de son côté à l'AFP le député de la ville, Patrick Eyogo (opposition).

"Ils attendent que Jean Ping", le principal rival d'Ali Bongo à la présidentielle du week-end dernier, "prenne la parole, ainsi qu'un nouveau décompte des voix", a précisé le député qui a également fait état de pillages et de voitures brûlées.

A Lambaréné (centre), une mairie d'arrondissement a été incendiée et le commissariat du quartier populaire d'Isaac a été "pris d'assaut mais bien défendu par les forces de police", selon la source sécuritaire.

A Port-Gentil enfin, la capitale économique du pays, "la situation est tendue mais sous contrôle", a encore dit cette source.

Plus tôt dans la journée, un correspondant de l'AFP à Port-Gentil avait vu des jeunes protéger des magasins contre d'éventuels pilleurs dans plusieurs quartiers, ainsi que des barricades érigées sur les voies secondaires face aux forces de police.

La capitale Libreville était elle sous haute tension, avec deux civils tués par balle dans la nuit de jeudi à vendredi lors d'affrontements avec les forces de l'ordre et des opposants retenus depuis plus de 24 heures au quartier général de Jean Ping.

Le ministre de l'Intérieur était injoignable vendredi pour confirmer ces deux décès, qui portent à cinq le nombre de victimes recensées depuis le début des troubles mercredi après-midi, juste après l'annonce de la réélection contestée d'Ali Bongo.

Avec AFP

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