"Puisque nous en parlons, on dit que La Poste américaine perd 1,5 dollar en moyenne sur chaque colis livré par Amazon. Ça fait des milliards de dollars au total", a lancé Donald Trump dans un premier tweet matinal.
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Disant citer le New York Times, il affirme que ce journal "indique que +la taille de l'équipe de lobbying du groupe a explosé+".
Puis il tacle le quotidien Washington Post, propriété de Jeff Bezos, en écrivant que ces équipes supposées de lobbyistes d'Amazon "n'incluent pas le Faux Washington Post, qui est utilisé comme un +lobbyiste+ et devrait S'INSCRIRE comme tel".
"Si La Poste +augmentait ses prix pour les colis, les coûts de livraison d'Amazon augmenterait de 2,6 milliards de dollars+. Cette escroquerie de La Poste doit cesser. Amazon doit payer le prix réel (et ses impôts) maintenant!", conclut le président américain.
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Le Washington Post a rapidement répondu à ces accusations dans un article en ligne informant sur ces tweets: "Le Post fonctionne indépendamment d'Amazon, bien que ce média soit propriété personnelle de Jeffrey P. Bezos, le fondateur et dirigeant d'Amazon."
Jeudi, le président américain s'était déjà inquiété publiquement, dans un tweet, du peu d'impôts que paierait selon lui Amazon aux Etats-Unis. La veille, mercredi, des rumeurs sur sa volonté d'encadrer la domination du géant de l'internet avaient fait chuter le cours de l'action en Bourse.
Si l'antipathie du président américain pour le fondateur d'Amazon est bien connue, l'affaire a en effet été relancée mercredi par un article sur le site Axios faisant état de "l'obsession" du président américain pour Amazon et son souhait de s'en prendre au groupe à travers des lois antitrust.
Par le passé, Amazon a été de nombreuses fois mis en cause, aux Etats-Unis comme en Europe, pour ses pratiques d'optimisation fiscale qui ont fait fortement baisser ses impôts. Mais cela a changé avec la hausse des bénéfices de l'entreprise, qui a payé 412 millions de dollars d'impôts au gouvernement fédéral en 2016.
Avec AFP