Scott Israel, shérif du comté de Broward où se trouve Parkland, a en effet annoncé jeudi que l'un de ses adjoints était en poste, armé et en uniforme, au lycée au moment du drame. Mais il n'est pas intervenu et a démissionné après sa suspension sans rémunération.
Scott Peterson, ce policier chargé de la protection de l'établissement, aurait dû "entrer, aborder le tueur, tuer le tueur", a estimé M. Israel. Les fonctions de deux autres agents ont été restreintes en attendant le résultat d'une enquête pour déterminer s'ils "auraient pu ou auraient dû faire davantage" avant la fusillade.
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Dans une rafale matinale de tweets, M. Trump avait pourtant défendu l'idée d'armer les enseignants, alors que cette mesure très controversée est catégoriquement rejetée par nombre d'élus du Congrès, démocrates comme républicains, de même que par la majorité du corps enseignant.
"Une école, sans armes, attire les méchants", a-t-il lâché, évoquant un peu plus tard, sans entrer dans les détails, de possibles "bonus" pour ceux qui porteraient une arme en salle de classe.
L’idée que les professeurs auront des armes, cela me semble dangereux et irresponsable. On a déjà du mal à contrôler la police aux Etats-Unis qui tire trop souvent sur nos citoyens innocents. Je ne peux pas imaginer les professeurs avec des armes à l’école. Impossible", a dit à VOA Afrique Erica Cefalo, professeure de Français à l’Université de Maryland.
La National Rifle Association, le célèbre lobby des armes qui l'a soutenu sans réserve tout au long de sa campagne, est lui aussi monté au créneau.
Dans un discours virulent dont il est coutumier, son dirigeant, Wayne LaPierre, a dénoncé la "politisation honteuse" de la tragédie de Floride, accusant ses détracteurs de vouloir "éradiquer toutes les libertés individuelles" en Amérique.
La NRA est vent debout contre tout relèvement de 18 à 21 ans de l'âge légal pour acheter une arme --une piste désormais soutenue par M. Trump-- en estimant que cela reviendrait à "faire payer à des citoyens respectueux de la loi les actes malfaisants de criminels".
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Après un échange poignant mercredi avec des rescapés de la fusillade de Parkland, lors duquel M. Trump s'est posé en dirigeant à l'écoute de toutes les suggestions, il a insisté jeudi sur sa proximité avec la NRA, soulignant que ses dirigeants étaient de "grands patriotes"
L'équation est délicate pour le président qui doit également composer avec une forte mobilisation des lycéens à travers les Etats-Unis, déterminés à donner de la voix après ce nouveau drame en Floride qui a fait 17 morts et à ne plus se contenter des mines contrites et "pensées et prières" des élus des deux bords.
"Des enseignants/entraîneurs très bien formés et adeptes des armes résoudraient le problème instantanément avant que la police arrive. GRAND POUVOIR DE DISSUASION!", a tweeté le président américain ans la matinée, affirmant que les fusillades duraient en moyenne "trois minutes" et qu'il fallait "cinq à huit minutes" à la police pour arriver sur place.
Selon lui, environ 20% des enseignants pourraient, avec la formation adéquate, porter une arme de façon dissimulée, ce qui leur permettrait de "riposter immédiatement".
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"Des enseignants bien formés serviraient aussi de dissuasion face aux lâches qui font ça. Beaucoup plus efficace à un coût bien moindre que des vigiles", a-t-il encore dit, évoquant pour la première fois l'argument économique. S'ils savent qu'une école a un "grand nombre d'enseignants très doués avec les armes (...) les lâches n'iront pas là-bas...problème réglé".
Pour le sénateur démocrate Richard Blumenthal, armer les enseignants est une idée "abjecte" et "dangereuse" qui a été rejetée "avec force par l'ensemble de la communauté éducative".
Lors d'un débat organisé mercredi soir près de Miami par la chaîne CNN, de nombreuses voix se sont élevées pour mettre en garde contre un tel scénario.
"Vais-je devoir être formée comme une policière en plus d'éduquer ces enfants?", a demandé Ashley Kurth, une enseignante du lycée de Parkland, ajoutant "Vais-je devoir porter un gilet en kevlar?".
Le sénateur républicain Marco Rubio a lui aussi fait entendre sa différence avec le président américain, affirmant être opposé à cette idée.
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Les lycéens de Stoneman Douglas, qui prévoient un grand rassemblement le 24 mars à Washington, reçoivent chaque jour des encouragements marqués de personnalités de premier plan.
Barack Obama, plutôt discret depuis son départ de la Maison Blanche, leur a apporté jeudi matin un soutien appuyé. "Quelle inspiration de voir une nouvelle fois tant d'élèves intelligents et courageux se battre pour leur droit à grandir en sécurité", a-t-il écrit sur Twitter. "Nous vous attendions. Et nous vous soutenons", a ajouté l'ancien président démocrate.
Avec AFP