"La déclaration irréfléchie de l'UE n'a pas de valeur pour notre pays", a déclaré le ministère des Affaires étrangères turc dans un communiqué.
L'UE a exhorté lundi Ankara "à s'abstenir de toute déclaration excessive et d'actions qui risqueraient d'exacerber encore la situation", dans une déclaration de la responsable de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, co-signée par le commissaire Johannes Hahn, chargé de la politique de voisinage de l'Union.
"Il est essentiel d'éviter une nouvelle escalade et de trouver les moyens de calmer la situation", ont-ils ajouté.
Les tensions avec Ankara sont liées à la tenue de meetings de responsables turc avec la diaspora turque dans plusieurs pays européens pour promouvoir le oui au référendum sur le renforcement des pouvoirs présidentiels.
Des villes allemandes ont annulé plusieurs meetings et une grave crise a été déclenchée par le refus des Pays-Bas d'autoriser samedi une visite du chef de la diplomatie turque Mevlut Cavusoglu, suivi de l'expulsion de la ministre turque de la Famille Fatma Betül Sayan Kaya.
Le président turc s'est emporté contre ces décisions, parlant à plusieurs reprises de pratiques "nazies" ou "fascistes".
Dans son communiqué mardi, le ministère turc des Affaires étrangères a accusé l'UE de prendre parti pour les Pays-Bas, estimant que cette position alimente "la xénophobie et les sentiments anti-Turcs".
Lundi soir, la Turquie a annoncé la suspension des relations au plus haut niveau avec les Pays-Bas et son refus du retour à Ankara de l'ambassadeur néerlandais.
Avec AFP