Baptisé ETIAS, ce système automatisé est inspiré du formulaire Esta, un dispositif en vigueur aux Etats-Unis, et vise à mieux protéger les frontières extérieures de l'UE en repérant avant leur départ vers l'Europe des individus jugés à risques.
Après l'accord politique conclu vendredi entre les ministres de l'Intérieur des pays de l'UE, le dispositif doit désormais être négocié avec le Parlement européen. La Commission, à l'origine du projet, table sur un système opérationnel à partir de 2020.
"ETIAS va nous aider à améliorer notre sécurité et à protéger nos citoyens", s'est félicitée dans un communiqué la présidence maltaise du Conseil de l'UE, l'instance réunissant les Etats membres.
Il va "nous permettre de contrôler à l'avance les entrées dans l'UE et de mieux faire face aux problématiques que pourraient nous poser les personnes qui viendraient commettre des actes de banditisme ou de terrorisme", a estimé devant la presse le ministre français de l'Intérieur, Gérard Collomb, aux côtés de son homologue allemand.
Avec ETIAS, les voyageurs exemptés de visas pour des courts séjours dans l'UE (notamment les ressortissants des Etats-Unis, de l'Albanie, du Brésil, d'Israël ou encore des Emirats Arabes Unis) devront obtenir une autorisation préalable avant leur départ en remplissant une demande sur internet.
Les candidats devront s'acquitter d'une somme de cinq euros pour demander cette autorisation en ligne. Une fois obtenue, cette dernière serait valable pour une période de trois ans, en vertu de l'accord conclu par les ministres européens.
En confrontant les données recueillies à celles de différentes bases de données européennes, le but est d'identifier avant leur départ des personnes qui pourraient constituer "un risque de migration irrégulière ou de sécurité".
Le système vise aussi à réduire les cas où une entrée dans l'UE est refusée à la frontière, même si les gardes-frontières nationaux resteront décisionnaires sur le terrain pour accepter ou refuser une entrée à un voyageur exempté de visa.
Avec AFP