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L'Ukraine veut récupérer ses territoires perdus dans l'Est et la Crimée en 2016


Un militaire russe monte la garde dans les environs de la ville de Kerch en Crimée le 4 mars 2014. (Reuters /Thomas Peter)
Un militaire russe monte la garde dans les environs de la ville de Kerch en Crimée le 4 mars 2014. (Reuters /Thomas Peter)

L'Ukraine ambitionne de reprendre dès 2016 le contrôle de l'Est rebelle prorusse et veut la création d'un mécanisme international impliquant Bruxelles et Washington pour récupérer la Crimée annexée par la Russie, a déclaré jeudi le président ukrainien Petro Porochenko.

"En 2016, la souveraineté ukrainienne doit être rétablie sur les territoires occupés des régions de Donetsk et de Lougansk", où le conflit armé a fait plus de 9.000 morts depuis avril 2014, a déclaré M. Porochenko, tout en promettant de n'utiliser que des moyens politiques et diplomatiques pour parvenir à cela.

Quant à la Crimée, annexée par la Russie en mars 2014, Kiev prévoit de "proposer de créer un mécanisme international pour mettre fin à l'occupation de la péninsule", a ajouté le chef de l'État qui énumérait ses priorités pour 2016.

"Le format optimal serait +Genève plus+ avec la participation de nos partenaires de l'Union européenne et des États-Unis et peut-être des pays qui ont signé le mémorandum de Budapest", la Russie, la Grande-Bretagne et les États-Unis, qui s'étaient portés garants de la souveraineté de l'Ukraine en 1994 après que cette ex-république soviétique eut renoncé à ses armes nucléaires, a-t-il précisé.

Moscou et Kiev sont empêtrés dans une crise sans précédent depuis l'arrivée au pouvoir de pro-occidentaux en Ukraine début 2014, suivie de l'annexion de la péninsule de Crimée à la suite d'un référendum contesté puis du conflit avec les séparatistes prorusses dans l'est.

Kiev et les Occidentaux accusent la Russie d'armer les séparatistes et d'avoir déployé des troupes dans la zone du conflit, le plus sanglant en Europe depuis les guerres dans les Balkans dans les années 90.

Moscou nie farouchement ces accusations, mais son rôle dans la crise ukrainienne lui a valu de lourdes sanctions économiques et la pire dégradation de ses relations avec l'Occident depuis la fin de la Guerre froide.

Avec AFP

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