Mahmoud Thiam, 50 ans, qui a également la nationalité américaine, a été arrêté mardi matin à New York, où il vit, a indiqué le département de la Justice américain (DoJ).
Il lui est reproché d'avoir reçu environ 8,5 millions de dollars de deux entreprises chinoises, filiales d'un conglomérat non identifié, quand il était ministre des Mines et de la Géologie de la République de Guinée en 2009 et 2010 sous la transition militaire.
L'argent aurait été versé sur un compte bancaire ouvert par l'ex-ministre à Hong Kong en cachant ses fonctions. Il aurait ensuite fait transférer cet argent à New York pour y acheter notamment une propriété.
"Nous ne pouvons tolérer que les Etats-Unis deviennent un paradis pour des responsables de gouvernements étrangers corrompus", a affirmé Leslie Caldwell, une des ministres adjoints de la Justice.
M. Thiam a été présenté à un juge et mis en examen pour deux chefs d'inculpation dont un pour blanchiment d'argent.
Par l’entremise de son avocat, l’ex-ministre Thiam a rejeté les accusations portées contre lui, comme l’explique à Jacques Aristide sur VOA Afrique, Al Houssaine Bah, un activiste guinéen basé à New York et qui suit l’affaire de près.
"Je pense que la population guinéenne doit faire très attention en suivant le cas de près pour comprendre ce qui est vrai et ce qui n’est pas vrai. Avec une équation très simple, si on dit que M. Mahmoud Thiam a acheté une maison d’environ 3 millions de dollars, vu qu’il n’a été ministre que pendant deux ans, son salaire ne peut jamais couvrir ce montant", indique M. Bah, vice-président de l’ONG Alliance Guinée.
Avec AFP